Le 28 septembre 2020, à Évron (Mayenne), la gendarmerie est sollicitée pour un vol de scooter. Très vite, les soupçons se portent sur un voisin avec lequel le propriétaire est en conflit. "Vous aviez auparavant reproché des nuisances sonores dues au scooter, et vous aviez menacé de le voler", rappelle la présidente du tribunal au plus jeune des deux frères jugés mardi 4 mai 2021 à Laval.
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"Vous avez reconnu le vol"
Plus tôt dans la journée, ces derniers, fortement alcoolisés, tombent face à un groupe d’individus, dont le voisin, alors qu’ils reviennent d’un étang. "C’est à cet endroit que vous avez jeté le scooter. Vous avez d’ailleurs reconnu le vol et vous en être débarrassé", précise la présidente du tribunal.
"Ils nous attendaient"
Très vite, le ton monte. Les versions divergent. "Vous semblez être à l’initiative des coups", indique la présidente au plus jeune frère, celui qui a volé le scooter.
Les deux frères se retrouvent mis au sol et reçoivent des coups. Des poursuites sont d’ailleurs également engagées contre certains autres protagonistes. L’autre frère assure n’avoir "touché personne". "Ils étaient quatre sur moi, j’ai eu une côte fêlée."
"J’ai mal réagi"
Après l’intervention des gendarmes, et alors que la situation semble apaisée, un homme présent dans le groupe du voisin se présente à l’appartement du plus jeune frère. C’est l’aîné qui ouvre. "Cet homme est à la recherche de clés de voiture. Il pense que vous pourriez les avoir sur vous, raconte la présidente. Et là, vous vous saisissez d’un couteau."
"J’ai eu peur, j’avais mes lunettes explosées, j’ai mal réagi… Je ne me rappelle plus l’avoir menacé, mais je l’ai sûrement fait, j’ai voulu l’impressionner", explique le prévenu, jugé pour menace avec arme.
"Le bruit réveillait mes enfants en pleine nuit"
Questionné par le substitut du procureur, le plus jeune frère explique : "J’ai volé le scooter car il y avait des nuisances tout le temps. Le bruit, ça n’était plus possible, ça réveillait mes enfants en pleine nuit."
"L’alcool ne fait pas bon ménage avec ces hommes, déclare le substitut du procureur. L’histoire aurait pu être plus dramatique." Il demande trois mois de prison ferme pour le plus jeune des frères, qui possède déjà plusieurs mentions à son casier judiciaire. Pour l’autre, il demande deux mois de prison avec sursis probatoire de 18 mois, obligation de soins, de travail, et interdiction de détenir une arme pendant trois ans. Le tribunal suit les réquisitions du ministère public.
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