"Les panneaux jaunes placés aux entrées des chemins concernés ne semblent pas suffisants, et la publicité légale non plus, pour que les habitants d’Aron se fassent connaître auprès de l’enquêteur public." Les membres de la toute nouvelle association Chemins, nature et patrimoine aronnais veulent inciter les habitants de la commune à prendre part à l’enquête publique en cours jusqu’au 15 mai et qui vise la privatisation de chemins ruraux. "Nous voulons protéger le patrimoine de la commune."
Mais l’association écocitoyenne refuse la privatisation des chemins Bas Vilette, Les Rochers, La Chatelière et les Vivardières.
Les membres de l’association, qui pointent du doigt l’impact environnemental d’une telle aliénation, ont rencontré la municipalité pour lui faire part de leurs attentes. "Le conseil municipal est impliqué et nous voulons lui apporter notre support. Les élus gagneraient à faire participer les citoyens, à ouvrir la discussion avant de prendre des décisions qui impactent le patrimoine commun de manière définitive."
"Considérer toutes les sensibilités"
Le maire d’Aron incite lui aussi les habitants à s’exprimer. "L’enquête est en cours, donc les gens peuvent donner leur avis. Il s’agit de 2 - 3 m2 par-ci par-là. Un projet plus important est en lien avec la carrière Baglione, mais il ne s’agit pas d’exploiter les chemins. Mon adjoint, Thierry Malenfant, travaille avec les responsables de l’entreprise pour trouver des solutions qui vont satisfaire l’association et les randonneurs. Les terrains seront reboisés pour préserver l’environnement. Il faut considérer toutes les sensibilités, et on peut y arriver", relativise Étienne Giffard.
Un patrimoine collectif
Députés, sénateurs, président du conseil départemental ou de la communauté de communes ont également été sensibilisés.
"Or, il n’y a aucune nécessité économique vitale pour justifier une telle privatisation du patrimoine commun dont la valeur inestimable ne se résume pas à quelques euros du mètre carré. Si on privatise les chemins, ce n’est pas fait pour faciliter le passage des randonneurs. Au contraire. il faut garder la maîtrise de ces chemins et les développer", argumentent encore les membres du collectif.
Prise de conscience
Chemins, nature et patrimoine aronnais mise aussi sur le fait que les habitants ont pris conscience de la nécessité de protéger l’environnement. "Une partie grandissante de citoyens considère que les chemins, riches en biodiversité et symboles d’un patrimoine collectif, sont devenus indispensables au cadre de vie et à l’attractivité du territoire. La situation sanitaire actuelle met aussi en évidence un besoin d’itinéraires de randonnées interconnectés à proximité des bourgs et entre communes limitrophes."
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