Un poste d'infirmière scolaire des lycées Réaumur-Buron à Laval va être supprimé et déplacé en Loire-Atlantique, les organisations syndicales reprochent le timing, en pleine crise sanitaire, avec une charge de travail qui « a considérablement augmenté ». Le 5 mai 2021, 70 personnes avaient manifesté devant les locaux de l’inspection académique contre cette décision.
Parmi les 33 infirmières en poste en Mayenne, Nelly Fréard et Sonia Bodin. Les deux femmes parlent de leur profession avec passion. Un métier de soins bien sûr, mais aussi - voire surtout - d'écoute.
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La relation aux jeunes
Affectée sur un poste interdegré, l'infirmière couvre aussi les cinq écoles de secteur où là, "on est plus dans le cadre d'un suivi".
Pour Sonia Bodin, infirmière au lycée Lavoisier à Mayenne, l'écoute est aussi l'une de ses principales missions :
L'important est, en effet, de pouvoir repérer et identifier un problème.
À elles de juger si l'élève peut retourner en classe ou bien, "s'il peut y avoir quelque chose de plus grave, l'échange avec l'élève est donc important", confirme Sonia Bodin qui a déjà eu l'occasion de diriger des élèves vers un psychologue :
En bonne santé pour bien travailler
Et pour cela, la notion de confiance est primordiale :
Pour faciliter cette relation, Sonia Bodin a par exemple en début d'année "instauré un instant tisane le soir avec les internes, pour discuter de tout et de rien. Au début ils étaient 2 ou 3, puis ça a fait boule de neige et ils ont été jusqu'à une dizaine".
Les bonnes relations avec la direction et toute l'équipe sont elles aussi indispensables, que ce soit avec les CPE (conseilleurs principaux d'éducation) et la vie scolaire, les conseillers d'orientation, les assistantes sociales et même les enseignants.
Cette collaboration permet, entre autres, de mettre en place des actions de prévention et d'éducation, que ce soit en lien avec les addictions, le harcèlement, ou pour aborder la notion de consentement ou d'égalité.
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Pallier le manque de médecins scolaires
À l'école, c'est plus compliqué. Nelly Fréard regrette le manque de médecins en Mayenne :
Avant d'entrer dans l'Éducation nationale, toutes les deux ont travaillé en milieu hospitalier pendant 10 ans.
"Le fait d'avoir fait les urgences m'aide beaucoup", reconnaît l'infirmière en poste au collège.
Sonia Bodin, qui a travaillé en soins palliatifs où il n'était pas toujours possible de prendre le temps de bien accompagner ses patients, ne regrette pas l'hôpital. Elle dit s'épanouir dans ce métier et ne reviendrait pas en arrière :
Selon Nelly Fréard : "Avoir des capacités relationnelles, d'écoute, de bienveillance, des compétences techniques de soins, mais aussi faire preuve d'adaptabilité", sont autant de qualités essentielles dans la réussite de ce métier assez méconnu et qui ne connaît pas la monotonie.
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