Deux frères de 22 et 24 ans ont été jugés en comparution immédiate le lundi 17 mai 2021, pour des faits de violence, rébellion et usage de stupéfiants. Les faits ont eu lieu deux jours plus tôt, dans un chemin qui longe la rue Saint-Benoît à Laval (Mayenne).
Coup de pied au thorax
La police est contactée par un témoin qui aperçoit une voiture accidentée, dans le fossé. Sur place, les forces de l’ordre surprennent deux individus à s’affairer autour du véhicule qui est en train de prendre feu. Ils prennent la fuite et sautent par-dessus un grillage. L’un d’eux tombe et un policier tente de le menotter.
"Vous vous débattez, rappelle le président du tribunal au prévenu. C’est là qu’arrive votre petit frère, qui porte un coup de pied au thorax du policier, lui attrape la main et retourne ses doigts." En réponse, le policier se saisit de sa matraque télescopique et le frappe au front.
"Je me suis rendu, et j'ai pris des coups"
Les deux frères parviennent à repartir, mais l’aîné tombe de nouveau. Cette fois, le plus jeune subtilise la matraque et tente de frapper le policier. Finalement, les deux jeunes, alors en état d’ivresse, sont interpellés et placés en garde à vue.
À la barre, l’aîné, qui possède 17 mentions à son casier judiciaire, se défend : "Je ne sais pas pourquoi j’ai tenté de fuir… Je me suis rendu, ils m’ont menotté et j’ai pris des coups." Son frère, six mentions au casier judiciaire, ne se souvient "plus de rien".
"Ils essayent de se faire passer pour les victimes"
Pour la substitut du procureur, "ces deux jeunes essayent aujourd’hui de se faire passer pour des victimes. Ils ne se souviennent de rien sauf de ce qu’ils ont subi, c’est pratique." Elle demande 10 mois de prison ferme et la révocation de 3 mois d’un sursis mise à l’épreuve, avec mandat de dépôt, pour le plus jeune. Pour l’aîné, 12 mois ferme et la révocation de six mois d’un sursis mise à l’épreuve avec mandat de dépôt.
À lire aussi
"Le dommage collatéral de son frère"
L’avocat du plus jeune frère ne comprend pas "qu’il n’ait jamais été suivi, soigné, accompagné. Il doit être aidé dans sa prise de conscience. Un suivi pour son problème d’addictions pourrait peut-être mettre fin au problème." Il demande une détention à domicile, tout comme la défense de l’aîné : "Pour une fois, il est le dommage collatéral de son frère. Les éléments fournis ne justifient pas une lourde peine. Aujourd’hui, il prend en compte les soins qui lui ont été demandés, et il va être papa pour la deuxième fois."
Finalement, le tribunal condamne l’aîné à une peine de quatre mois de détention à domicile sous surveillance électronique. Le plus jeune est condamné à huit mois de prison avec mandat de dépôt. Deux mois d’un sursis mise à l’épreuve sont également révoqués.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.