Depuis le lundi 17 mai 2021, les habitants de Désertines, dans le Nord-Mayenne, peuvent acheter leur baguette de pain, leur beurre ou leurs pâtes dans une épicerie entièrement automatisée.
Dans le petit local qui jouxte la mairie, pas de vendeur ni de caisse. Ici, les portes s’ouvrent à 7h pour accéder aux deux imposants distributeurs, et se ferment automatiquement à 22h. Une initiative de la municipalité pour pallier la fermeture du seul commerce alimentaire du village en janvier 2020.
Une épicerie installée dans le restaurant du village
Un exemple loin d’être isolé. À quelques kilomètres de là, à Châtillon-sur-Colmont, c’est le restaurateur de la commune, David Legregois, qui s’est retroussé les manches après la fermeture de l’épicerie de sa commune en mars 2020.
Pour continuer à proposer quelques produits de première nécessité aux habitants, il a aménagé un espace dédié dans son restaurant où il propose des fruits, des légumes, de la viande, des produits locaux et de la petite épicerie. "Je fais aussi dépôt de pain le mercredi et dépôt de gaz."
A la suite d'une demande de la clientèle et à l'ouverture irrégulière du restaurant, le boulanger du village fait également épicerie et a installé un distributeur qui fonctionne 24h/24h et 7j/7.
Une épicerie ambulante dans le Nord-Mayenne
En effet, dans les communes rurales qui n’ont plus de commerce, il faut souvent faire plusieurs dizaines de kilomètres pour aller faire ses courses. "Certaines personnes, âgées notamment, n’ont pas de voiture", souligne Jacques Bernard.
C’est pour elles que cet habitant de Crennes-sur-Fraubée a créé une épicerie ambulante il y a sept ans. Avec son camion, il sillonne les communes autour de Villaines-la-Juhel.
"Ça m’évite d’aller à Mayenne"
À Commer, ce sont les habitants qui ont pris les choses en main en créant une épicerie associative dès 2015 pour proposer un service minimum. "Je fais toutes mes courses ici, ça m’évite d’aller à Mayenne", témoigne Claude, une habituée.
Une voie que suit Chémeré-le-Roi, qui a ouvert en octobre 2020 son café épicerie associatif.
"En plus de l’épicerie, on va créer un dépôt-vente de produits locaux et accueillir des producteurs une fois par semaine, énumère Stéphania Leroy, présidente du Chimère café. On accueille même une coiffeuse toutes les six semaines !"
Des services de proximité qui permettent d’attirer de nouveaux habitants. "Au-delà des services rendus, on organise des animations pour créer du lien."
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