Une entreprise mayennaise, spécialisée dans les travaux de peinture, comparaissait ce jeudi 27 mai 2021 devant le tribunal de Laval après une plainte déposée par l’un de ses anciens salariés.
Le 16 mai 2017, alors qu’il effectue un ravalement de façade chez un client à Evron, ce dernier décide d’installer une échelle sur l’échafaudage pour accéder aux fenêtres de toit. L’échafaudage se déséquilibre et se renverse. L’ouvrier chute de trois mètres.
Hospitalisé, il est très lourdement blessé au dos. Une incapacité totale de travail de 120 jours sera prononcée. « Je n’ai jamais pu retravailler depuis ce jour », explique la victime, qui a été licenciée pour incapacité le 6 mai 2021 et attend une reconnaissance de travailleur handicapé.
Il porte plainte en 2019
Un accident qu’il impute directement à son employeur, bien que le rapport établi à la suite de l’accident ne fasse état d’aucune infraction.
Selon l’ouvrier, « l’échafaudage n’était pas stable ». En 2019, voyant que les séquelles persistent, l’ouvrier décide de porter plainte contre son entreprise.
« Il faut toujours aller plus vite »
Les deux collègues en charge de monter l’échafaudage reconnaîtront qu’ils n’ont pas eu le temps « de consolider la base de la structure, de l’accrocher au mur, ni de monter un étage supplémentaire » pour éviter d’utiliser une échelle.
« On pensait que ça allait le faire », se défendent-ils. Une « habitude » selon la victime. « Il faut toujours aller plus vite. »
Un « manquement aux obligations de sécurité » et une « non-conformité évidente », qui ont poussé le tribunal à condamner l’entreprise à 3 000 € d’amende, dont 1 500 € avec sursis.
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