Les jurés des assises de la Mayenne ont condamné Olivier B. à 11 ans de réclusion criminelle, pour l'empoisonnement de son fils de neuf ans commis à Saint-Mars-sur-la-Futaie.
Lundi, Olivier B. a retrouvé les jurés de la cour d’assises de la Mayenne pour la suite de son procès entamé vendredi.
L’homme était accusé d’avoir provoqué le décès de son fils le 21 octobre 2015 à Saint-Mars-sur-la-Futaie par une overdose d’analgésiques pour adultes.
Après les témoignages, les auditions des experts devaient permettre de mieux cerner la personnalité de l'accusé et de ses motivations.
Celle de l’expert psychiatrique fait apparaître un homme responsable, aux pensées suicidaires à la suite de ses nombreux problèmes de santé.
Mais aussi "souffrant d’un déséquilibre psychique dû aux carences affectives d’un parcours de vie chaotique et sujet à une toxicomanie pharmacophile", ajoute la présidente Marie-Cécile Thouveau.
L’experte psychologique dénie cette addiction aux médicaments et présente un "entretien confus avec un homme en état de somnolence" qui n’a pas pu être reconduit.
Très attendu, l’enregistrement effectué à son insu par son ex-compagne, quatre ans après les faits, confirme la responsabilité de l’accusé qu’il n’a jamais démentie depuis ses gardes à vue.
Un doute sur l’intention
Malgré un ultime interrogatoire de la présidente et la colère de l’avocat général, on n’en saura pas plus sur les circonstances exactes du drame. Les deux avocats de la famille de la victime pointeront une instruction insuffisante.
Malgré cela, l’avocat général requerra une peine de 14 ans de réclusion criminelle.
Avocate de la défense, Me Charlotte Niechcicki retracera le le portrait de la victime, "un enfant difficile qui exprimait son mécontentement de manière violente", déscolarisé après avoir agressé son professeur et des écoliers et qui avait de nouveau créé un incident en juin 2015 alors qu’il reprenait le chemin de l’école après un suivi médico-psychologique.
Face à lui, un homme addict aux médicaments opioïdes, qui n’avait aucune conscience de ce qu’il a fait jusqu’au jour de l’enterrement de son fils.
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