Pour raconter le périple de sa famille, Arthur, 4 ans, n’est pas venu les mains vides. De son sac à dos, le petit garçon sort une pile de photos. "Là je faisais du pain, ici on devait accompagner les chèvres tous les jours dans la montagne, ça, c’est un camion où on a dormi", raconte-t-il en pointant les photos et en citant les noms des copains qu’il s’est faits sur le parcours. "Il a apporté sa pochette de photos à l’école et au centre de loisirs", sourient Fanny Goisneau et Jérôme Collibault, ses parents.
Un goût d'aventure
Il faut dire que ses sept mois à sillonner la France avaient un goût d’aventure pour Arthur. Sept mois loin de la Mayenne pour découvrir des exploitations maraîchères, des boulangeries paysannes, des brasseries, des élevages, des éco-lieux… en woofing.
Une pratique réglementée. "L’idée n’est pas de remplacer un salarié. On ne peut pas travailler plus de cinq jours dans la semaine à raison de cinq heures dans la journée, insiste Jérôme. L’objectif, c’est de découvrir une activité grâce à une immersion d’une, deux ou trois semaines." Les fermes accueillantes sont répertoriées sur un site national.
Autosuffisance alimentaire et autoconstruction
Pour la famille mayennaise, le but de ce voyage est d’en apprendre plus sur l’autosuffisance alimentaire et l’autoconstruction. "Je me cherchais professionnellement, je me suis dit que ce serait aussi l’occasion d’expérimenter des métiers", explique Jérôme, qui était surveillant dans un collège.
La décision de se lancer a été prise pendant le premier confinement.
Belle île, Cahors, Narbonne...
C’est à bord de sa voiture électrique que la famille prend la route mi-septembre 2020. "On devait passer par des lieux avec des bornes de recharge, c’était une petite contrainte."
Le périple commence par Belle Île. "On a ensuite rejoint Saint-Brieuc. Puis, alors qu’on était dans une ferme maraîchère du Perche, le deuxième confinement a été décrété. On y est resté six semaines", relate Fanny.
Saumur, Niort, Cahors, Gaillac, Narbonne, La Vallée de la Maurienne, Lyon… Au total, ils ont été accueillis dans dix sites. "On est rentrés mi-avril 2021. On a fait de chouettes rencontres, eu des débats intéressants sur l’écologie et on a appris beaucoup de choses", confie Jérôme, qui a aussi trouvé sa voie pendant ce voyage. "J’ai eu un coup de cœur pour la boulangerie. Je commence une formation en octobre", annonce-t-il.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.