En campagne, les animaux sont partout. Au sol, dans les airs, dans l’eau… Et même sous les toits des maisons. C’est à cet endroit - entre autres - que Benoît Bodin, habitant de Saint-Mars-sur-la-Futaie (Mayenne), trouve des couleuvres d’esculape. Professeur de Sciences et vie de la terre au collège Louis Launay à Landivy, il observe les animaux vivant autour de chez lui depuis qu’il est adolescent.
« La couleuvre d’esculape est le seul serpent des environs à grimper aux murs. Elle se retrouve donc parfois dans les greniers des maisons car elle cherche à se réchauffer », explique-t-il. Les observations de Benoît Bodin restent sommaires. « Je mesure, pèse et identifie les espèces que je capture. Je les photographie aussi. Ça me prend environ 30 minutes, puis je les relâche où je les ai trouvées », détaille-t-il.
Des données compilées sur Faune Maine
Pour autant, son passe-temps reste important : aucun organisme scientifique n’étudie ainsi les espèces mayennaises. « Les études se font souvent en élevage, et non dans l’espace naturel des animaux. Il n’y a pas vraiment de recherches dans ce domaine-là car ça ne rapporte pas d’argent. C’est pourtant important d’avoir une base de données sur la faune locale », confie Benoît Bodin.
Pour enregistrer ses observations, il utilise Faune Maine, un site qui compile les données faunistiques fournies par les particuliers. « C’est gratuit et chacun peut y rentrer ce qu’il a noté. Il faut juste créer un compte et essayer d’être précis », ajoute-t-il.
De tous les animaux, Benoît Bodin étudie en particulier les reptiles. « J’ai deux tôles autour de ma maison et une autre dans un champ à 300 mètres. Les serpents et les lézards viennent souvent ici pour se réchauffer », détaille-t-il.
« Les pompiers faisaient parfois appel à moi »
Sous l’une d’entre elles, un orvet, lézard sans pattes. « Il y a quelques années, les pompiers faisaient appel à moi pour déloger des serpents chez les particuliers. Ça s’est arrêté depuis », précise Benoît Bodin.
Avec Mayenne Nature Environnement et d’autres auteurs, l’enseignant écrit des livres à ses heures perdues. Sur les reptiles et les amphibiens il y a une dizaine d’années, sur les papillons récemment, bientôt sur les libellules… L’inspiration ne semble pas le quitter.
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