Dans l’usine Serap, basée à Gorron (Mayenne) depuis 1966, les tanks à lait sont si nombreux qu’il faut longuement naviguer entre les ateliers pour arriver à leur dernière innovation nommée Opticool.
C’est le nouvel équipement qui l’accompagne qui permet de le distinguer : deux condenseurs, un amas d’électronique stocké dans deux coffrets électriques et un capteur de température qui permet de délivrer la puissance nécessaire pour refroidir le lait à sa température de conservation.
Le concept d'Opticool se veut simple. « Il s’agit d’un groupe frigorifique breveté qui permet de réduire de façon significative les consommations énergétiques pour le refroidissement du lait et le chauffage de l’eau », explique Patrick Person, chargé du marketing sur la gamme refroidisseur de lait du groupe Serap. Le refroidisseur s’applique sur des tanks à lait neufs mais peut aussi s’adapter aux tanks existants.
« Il y a une marge de progression importante »
L’innovation se résume ainsi en trois mots, affichés dans le logo d’Opticool : « Refroidissez, économisez, préservez ». Un double objectif d’écologie et d’économie voulu par la Serap.
Un refroidisseur de lait dure en moyenne une vingtaine d’années, certaines machines sont en service depuis près de 40 ans. Fruit d’un travail collaboratif lancé en 2017 dans le cadre du projet Tank2020, dont l’objectif est de concevoir un tank à lait avec une consommation électrique et un impact carbone les plus faibles possibles, Opticool est l’innovation qui s’en approche le plus.
Deux fois moins polluant
D’après l’indice TEWI, qui caractérise l’impact global d’une installation sur le réchauffement planétaire durant sa vie opérationnelle, l’innovation du groupe Serap pourrait être 51,4 % moins polluante que les tanks à lait de l’ancienne génération. « À cela s’ajoute le fait qu’il n’y ait pas d’impact sur la qualité du lait, que ce soit positif ou négatif », précise Patrick Person.
Quatre produits de la gamme Opticool sont prêts à être commercialisés afin de s’adapter à chaque éleveur, dont une douzaine a pu essayer des prototypes. L’innovation a déjà remporté deux étoiles Innov’Space et un Inel d’or.
Les 260 salariés de l’usine de Gorron vont maintenant s’adapter à fabriquer de nouveaux refroidisseurs parmi les quelque 1 500 unités produites chaque année.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.