Ce vendredi 10 septembre 2021, le tribunal de Laval (Mayenne) a jugé un homme de 36 ans en comparution immédiate pour des faits de violence.
Lundi 6 septembre, vers 15h30, la police se rend à Bonchamp-lès-Laval, dans un garage automobile. Un homme, qui vient de recevoir plusieurs coups de couteau, est réfugié dans un camion et présente des traces de sang au thorax et à l'abdomen. Il se verra prescrire 30 jours d'ITT.
Contentieux entre les deux anciens collègues et amis
L'auteur des faits, toujours présent, est immédiatement interpellé et placé en garde à vue. Entre eux deux, le contentieux, sur fond de salaires non versés, dure depuis quelques années.
Ce jour-là, la victime se rend dans un garage automobile à Bonchamp et y aperçoit la femme de son ancien patron et ami avec lequel la relation s'est depuis tendue. Il s'adresse à elle et rigole, se moque en constatant qu'elle ne fait pas réparer sa voiture dans le garage de son conjoint. "Elle vous alerte alors par téléphone, rappelle le président du tribunal au prévenu. Et vous décidez de vous déplacer à Bonchamp."
À lire aussi
Les coups pleuvent
Il poursuit : "Vous descendez de votre véhicule, vous arrivez précipitamment sur lui en lui disant qu'il n'a pas à menacer votre femme. Vous avez un couteau papillon à la main et vous lui assénez un premier coup au visage, puis un aux cotes." Les deux hommes se battent, finissent par terre, les coups pleuvent devant deux témoins qui parviennent à séparer l'agresseur de sa victime en devant faire usage de la violence.
"Votre réaction est disproportionnée"
Ce qui ne convainc ni la substitut du procureur, ni le président du tribunal, qui s'appuient sur les images de vidéosurveillance pour démentir la version du prévenu. "Votre réaction est disproportionnée. Ce sont des moqueries, pas des menaces, et vous arrivez avec un couteau. Il n'y a aucune notion de défense. Dans cette affaire, c'est vous qui voulez en découdre."
La substitut du procureur, qui souligne "des faits extrêmement graves", demande "une peine sévère" : 5 ans de prison avec maintien en détention, interdiction de contact avec la victime, de séjourner à Argentré - où la victime et le prévenu résident - pendant 5 ans et de détenir ou porter une arme pendant 5 ans.
Le tribunal le condamne finalement à une peine de quatre ans de prison avec maintien en détention, interdiction de contact avec la victime et de séjourner à Argentré pendant 3 ans, et de détenir ou porter une arme pendant 5 ans.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.