C’est une véritable chute libre qu’a connue l’activité d’Howmet Ciral l’an dernier. « On a fait - 40 % de chiffre d’affaires », indique Xavier Dumant, le directeur général de l’entreprise qui fabrique des pièces moulées en aluminium pour les avions et les hélicoptères. Et pour cause, avec l’arrêt des vols, les commandes ont très fortement baissé.
Mais pas de crash en vue pour l’entreprise implantée à Évron depuis 1977. « On n’a pas été pris par surprise, assure le dirigeant. Comme le groupe possède des sites en Chine, nous avons pu anticiper ce qui allait se passer en France et nous organiser. »
Des salariés prêtés à des entreprises d'Evron
Le dirigeant veut réduire le moins possible la masse salariale « et sans aucun départ contraint ». « J’y tenais, même si ça n’a pas forcément été compris par le groupe, confie-t-il. On s’est adapté en jouant sur l’intérim et en prêtant des salariés sur la base du volontariat à des entreprises qui avaient un fort besoin de personnels à cette période. »
Douze personnes ont ainsi travaillé plusieurs mois pour Bel, Socopa ou encore Super U. « Seuls six salariés sont partis de leur gré et des départs en retraite n’ont pas été remplacés », ajoute le dirigeant. L’entreprise limite ainsi la casse et passe de 280 à 260 salariés.
Un temps mis à profit
Une période de creux dont l’entreprise profite pour travailler sur son projet de digitalisation. « Nous utilisons un logiciel qui permet de géolocaliser les pièces dans l’usine et de voir comment le métal se solidifie pour empêcher l’apparition de défauts. Nous avons été lauréats du projet Digicast dans le cadre du plan de relance et avons bénéficié de 276 000 € », note Xavier Dumant.
L’entreprise a aussi lancé un programme de recherche sur un nouvel alliage et a pu proposer des formations à ses salariés. « On n’aurait pas eu le temps de faire tout ça en temps normal. »
À lire aussi
40 embauches d'ici 2022
Aujourd’hui, Howmet Ciral voit le bout du tunnel. « Les cadences des constructeurs remontent. Depuis cet été, il y a une forte reprise des commandes de séries », se réjouit Xavier Dumant.
Si bien que l’entreprise cherche du personnel en maintenance, des opérateurs injections, des fondeurs et des redresseurs. « Dans l’immédiat on cherche une vingtaine de personnes et une vingtaine en début d’année prochaine. » De nouveaux salariés qui seront formés en interne par compagnonnage.
« Au niveau du chiffre d’affaires on est loin du niveau d’avant crise. Il faudra plusieurs années. Mais on est optimiste. On sort de la crise renforcé, avec des nouveaux outils et des perspectives. »
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.