Au lieu-dit La Quentinière à Parigné-sur-Braye, en Mayenne, carottes, betteraves ou encore brocolis sortent de terre. En attendant de les distribuer à ses clients des Amap de Saint-Baudelle et Ambrières-les-Vallées et du marché de Mayenne, Boris Moquet les conserve dans un bâtiment de 250 m2, situé à proximité immédiate de son domicile.
Le maraîcher souhaitait réaliser un bâtiment économe en énergie.
Ce bâtiment, il l’a donc construit par lui-même sous forme de chantier participatif. « Les murs sont en bauge coffrée, c’est-à-dire à base de terre argileuse et de paille. Ils font 50 cm de large. C’est un chantier titanesque. Cela me permet d’avoir une grosse inertie. Les murs mettent du temps à se réchauffer », explique le maraîcher, sensible à l’écologie depuis longtemps. Le sol en terre battue permet, lui, une hygrométrie stable. « Le béton absorbe l’humidité et dans le même temps dessèche les légumes. »
Des sédums, sans entretien
Seule la charpente du bâtiment a été réalisée par les soins d’un professionnel. Inspiré par les pays nordiques où il a résidé un an, Boris Moquet prévoyait d’y installer un toit végétalisé.
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Un coût négligeable
Une bâche OSB classe 4 a donc été installée sur la charpente légèrement inclinée. La terre végétale retirée pour le terrassement du bâtiment a été réutilisée sur le toit pour implanter des sédums, sorte de plantes succulentes. « Elles poussent dans presque rien, 6-7 cm de terre suffisent. Nous en avons récupéré sur la ferme, où elles poussent naturellement. La rosée du matin suffit à les hydrater. Et cerise sur le gâteau, elles sont mellifères. Pour la culture des légumes, j’ai besoin d’entretenir la population des abeilles. Je suis aussi producteur de semences pour Germinance (entreprise artisanale de production de semences biologiques et biodynamiques, NDLR). La pollinisation est donc nécessaire. »
22 °C au maximum cet été
Côté coût, Boris Moquet affirme que la végétalisation en elle-même est négligeable. « Ce qui a coûté plus c’est la charpente pour supporter le poids. » Et pour l’entretien ? « Il suffit d’arracher les plantes qui font de trop grosses racines pour ne pas qu’elles percent la bâche, et c’est tout. »
Boris Moquet, trois ans après les plantations, est très satisfait du résultat. « Au maximum cet été, la température est montée à 22 °C dans le bâtiment », pour une facture énergétique de 85 € mensuel pour les 22 ha de ferme et sa maison d’habitation. « Nous avons aussi des panneaux photovoltaïques », sourit Boris Moquet.
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