"Dantesques". Le mot est lâché. Il ne semble pas trop faible pour décrire les conditions dans lesquelles Sylvain Martin, Châtillonnais de 30 ans, a accompli un exploit : le défi Vendoman. Une première en France, organisée fin septembre par le triathlon des coteaux du Vendômois, dans le Loir-et-Cher.
Le principe ? "L’enchaînement de trois triathlons en un week-end : un format S, un M et un L". Petit décryptage. Le triathlon, sport qui consiste à enchaîner natation, vélo et course à pied, se décline en plusieurs formats, de XS à l’Iron man. Le challenge de Vendôme se composait donc d’un format S : 750 m à la nage, 20 kilomètres à vélo et 5 kilomètres à pied, suivi d’un M : 1 500 m, 40 kilomètres, 10 kilomètres et enfin d’un L : 2 300 m, 96 km, 22 km.
"Rien n'est jamais joué"
"Chaque épreuve pouvait être courue individuellement. Nous n’étions qu’une trentaine à relever le défi complet", précise Sylvain. Le sportif, qui travaille comme "technicien chez Rapido", s’est plongé dans le triathlon il y a quatre ans. "J’étais en vacances à l’Alpe d’Huez. J’en ai vu un là-bas : je suis tombé dedans. J’ai été séduit par le changement entre les trois sports et les rebondissements : rien n’est jamais joué jusqu’à l’arrivée !"
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Jusqu’ici, la plus grande distance qu’il avait parcourue était un L. "J’aime repousser mes limites", sourit-il. C’est sans doute ce qui l’a poussé à relever ce nouveau défi, qu’il qualifie lui-même d' "hors du commun". Disons carrément surhumain. D’autant plus que, ce week-end-là, les éléments se sont déchaînés au-dessus des coureurs. "Le samedi matin, pour le S, les conditions étaient optimales, avec du soleil. Mais l’après-midi, l’orage a éclaté.
"À la fin, on ne sent même plus la fatigue"
C’est en fait presque une aubaine pour Sylvain, qui ne partait "pas gagnant" : "Tous les favoris ont sauté." Lui tient bon et se hisse sur la troisième marche du podium. "J’y ai cru jusqu’au bout. Je savais que j’allais finir. La question était : dans quel état ?" À la fin, "on ne sent même plus la fatigue. C’est de l’euphorie."
D’ici sa prochaine grosse course, Sylvain Martin s’entraînera, comme d’habitude, sur les routes de la Mayenne et de la Manche. Un bon terrain pour pratiquer : "On y trouve des endroits plats ou plus vallonnés." Le Covid a rendu plus difficile l’entraînement à la natation, son point faible sur le défi Vendoman.
Dans son entourage, la passion de Sylvain pour ces courses de l’extrême lui vaut une admiration teintée d’incompréhension : "On me dit : tu es taré, moi je ne ferai jamais ça !".
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