Ce lundi 18 octobre 2021 au tribunal de Laval (Mayenne), maitre Janvier, chargé de la défense du prévenu, commence par demander la nullité pour vices de forme. Il estime que la garde à vue n’a pas été notifiée et qu’il existe des incohérences dans les horaires portés sur le document. Devant le rejet de sa demande, il tente alors un deuxième argument en insistant sur la nécessité d’effectuer une expertise psychologique sur son client.
Après une suspension d’audience et les avis contraires du ministère public, les magistrats décident de passer outre et de juger l’affaire au fond.
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Le prévenu ne nie pas les faits
Les faits se sont déroulés à Evron, du 17 août au 13 octobre, et ont mis tout un quartier en émoi. À chaque fois, un feu de haie ou bien l’incendie d’un véhicule a nécessité l’intervention des pompiers. Une autre nuit, c’est une voiture qui a été entièrement taguée.
L’homme qui est dans le box des accusés est âgé de 47 ans et semble terrorisé de se retrouver dans une telle situation. Il répondra avec correction aux questions posées, sans nier les faits qu’il avait déjà reconnus devant les gendarmes. Mais à aucun moment il ne trouve d’explication à ses gestes ; il n’a pas voulu se venger et il ne se considère pas comme un pyromane puisqu’il affirme : "Un pyromane c’est quelqu’un qui met le feu tous les jours."
L’homme est abattu et, comme le rappellera son avocat, il a dû affronter les difficultés de la vie : il est séparé de sa femme et un grave accident l’a rendu inapte au travail pendant un long moment.
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Les victimes frustrées
Le président du tribunal lui a lu les chefs d’inculpation : destruction du bien d’autrui par un moyen dangereux pour les personnes et dégradation ou détérioration d’un bien appartenant a autrui ; il lui a redit que, par sept fois, il a mis la vie de ses voisins et des pompiers en danger. Le magistrat lui redemande quel était son but et l’homme n’a toujours pas de réponse à fournir.
Dans la salle, les victimes se sont constituées parties civiles et attendront pour évaluer leurs préjudices. A la sortie de l’audience, certaines se disent frustrées de ne pas avoir entendu d’explication de la part de l’incendiaire.
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Six mois de prison ferme
Le tribunal suit les réquisitions de la procureure : l’accusé va demeurer en détention pendant six mois, auxquels s’additionneront six autres mois avec sursis. Il devra, à l’issue de sa peine, se faire soigner et quitter la ville d’Evron.
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