La mission de lutte contre le décrochage scolaire (MLDS) existe à Mayenne depuis 1989. Elle vise à prévenir le décrochage scolaire, à faciliter l’accès au diplôme et à la qualification des jeunes, et à assurer un suivi des allophones. Le domaine d’intervention est vaste et assuré depuis 2011 par Elisabeth Grenier. Son bureau et sa salle de classe sont installés au sein du lycée professionnel de Vinci.
"Ce sont principalement des jeunes de fin de 3e ou de Seconde professionnelle qui sont accueillis ici." Ils sont une trentaine, de niveaux hétérogènes, à bénéficier chaque année des cours.
Référent persévérance scolaire
La professionnelle assure également un suivi des stages en entreprises, un accompagnement dans les démarches, voire un accompagnement social.
Dans tous les établissements scolaires, un référent "persévérance scolaire" centralise les données et "nous les examinons ensemble". Des absences régulières, des baisses de notes amènent à mettre en place un parcours.
"J’accueille ceux qui ont complètement décroché", à temps complet sur une alternance mi-cours mi-stage, en groupe, avec travail individualisé. "J’accueille également des allophones", tous les jours pendant deux heures pour travailler le français au quotidien.
Des ateliers de cuisine, théâtre, vélo peuvent être mis en place. "Ils permettent d’avancer pour repartir sur de bonnes bases". Elisabeth Grenier est parfois amenée à se rendre à domicile "pour les problématiques".
À lire aussi
66 % à 75 % des jeunes repartent sur une formation
Le jeune accueilli est considéré comme un élève et possède sa carte du lycée. Il peut bénéficier des bourses scolaires, du transport en bus ou en car.
Les jeunes viennent sur la base du volontariat.
Sensibiliser à l'exclusion
De manière générale, les jeunes "n’aiment pas se retrouver sans rien, ils n’aiment pas être marginalisés". Là, ils se retrouvent dans un groupe avec un emploi du temps.
Depuis le début de l’année, Elisabeth Grenier travaille avec d’autres personnels du lycée pour sensibiliser sur l’exclusion et lutter contre le harcèlement par le biais de jeux, de mises en situation. "Il s’agit de faire ressentir au jeune ce que c’est que d’être mis à l’écart, comment ça peut devenir difficile de s’intégrer."
"À la fin de l’année, 66 % à 75 % des jeunes repartent sur une formation", conclut Elisabeth Grenier.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.