Saint-Georges-Buttavent. Saint-Georges-Buttavent. Tomates, poivrons et aubergines : ses derniers légumes d'été sont pour les Restos du cœur

"Il y a un peu plus de monde que d’habitude dans la serre !" C’est peu dire : ce 15 novembre 2021, une vingtaine de personnes s’affaire à récolter les dernières tomates de la saison dans l’exploitation de Pierre Guihéry et de ses trois salariés.

En cette mi-novembre, le maraîcher de Saint-Georges-Buttavent s’apprête à arracher les pieds de tomates pour planter des salades. Comme chaque année, il fait don des derniers légumes d’été à une association caritative. En l’occurrence, les Restos du cœur de Mayenne.

Une dizaine de leurs quelque 40 bénévoles a répondu à l’appel. À leurs côtés, dix bénévoles de l’association pour le maintien d’une agriculture paysanne (Amap) De la bouche aux oreilles, dont Pierre Guihéry est membre. Ils sont venus leur prêter main-forte.

C’est la troisième et dernière récolte du genre que Pierre Guihéry organise chez lui cette année. Ces dernières semaines, les bénévoles des Restos du cœur l’ont aussi débarrassé de ses dernières aubergines et poivrons.

Des denrées qu’il n’aurait de toute façon pas pu écouler par ses débouchés habituels : la vente directe et la restauration collective. "Les gens sont passés aux légumes d’hiver."

Après son installation en 2015, il n’a pas fallu longtemps à ce maraîcher pour faire profiter des associations de ses fins de saison.

Depuis deux ans, ce partenariat avec les Restos du cœur lui permet de "gagner beaucoup de temps" : les bénévoles participent à la récolte et c’est Didier Moreau, le responsable adjoint de l’antenne qui s’occupe du transport, avec son camion.

C’est d’ailleurs Didier qui a initié ce partenariat. "Il est adhérent de l’Amap et vient chercher son panier chaque semaine", précise Pierre Guihéry. "Il m’a demandé si cela m’intéressait de récupérer les invendus, j’ai dit oui", complète Didier Moreau.

Chaque semaine, il récupère les légumes un peu trop abîmés, défraîchis ou pas à la bonne taille pour être vendus, en plus de ces chantiers de fin de saison.

Cette semaine, en plus des tomates, les bénévoles ramèneront "une quantité phénoménale de patates douces".

170 familles bénéficiaires

Des produits frais bienvenus pour les 170 familles bénéficiaires de l’antenne. "On va commencer la campagne d’hiver, précise Didier Moreau. Des familles qui sont au-dessus du barème d’été vont sûrement s’y ajouter."

Ces récoltes de légumes directement sur pieds s’ajoutent aux collectes effectuées dans les grandes surfaces.

À Mayenne et ses environs, la demande n’a pas autant flambé que dans les grandes villes, d’après Didier Moreau. "Nous n’avons pas autant d’étudiants, qui ont été très touchés par la crise du Covid."