"Une femme = une sage-femme. On est loin du compte". Inscrit sur une blouse tenue en étendard, c'est le message des sages-femmes de la maternité du centre hospitalier (CH) de Laval (Mayenne). Elles se sont de nouveau mobilisées vendredi 26 novembre 2021 pour revendiquer de meilleures conditions de travail. La grève se poursuit jusqu'au lundi 29 novembre au soir.
"Notre rôle, c'est d'accompagner les femmes pendant l'accouchement, mais aussi après. Si on ne peut pas le faire correctement, il y a des risques", se désole Isabelle, sage-femme à l'hôpital de Laval.
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Les 25 sages-femmes soutiennent le mouvement
Si les séjours sont plus courts, le travail du personnel est identique. Les nouveaux parents ont toujours autant de questions, mais elles ont moins de temps pour y répondre. "Il y a souvent un sentiment d'inachevé", reprend Isabelle.
Comme elle, une dizaine de collègues sont présentes devant l'entrée pour porter le message. D'autres sont assignées à l'intérieur, mais les 25 sages-femmes du CH de Laval soutiennent le mouvement.
Les sages-femmes ont aussi plus de missions qu'avant, avec le suivi gynécologique de la femme notamment. "C'est très bien, sauf que le nombre de personnes formées n'a pas suivi", regrette Anne-Lise, sage-femme à Laval depuis 17 ans.
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"On a deux vies entre nos mains"
Autre revendication, la revalorisation des salaires. Une première avancée a déjà eu lieu sous forme de prime. "Cela veut dire que ça ne compte pas pour nos retraites", précise Isabelle. Ce n'est donc pas suffisant pour ces sages-femmes, qui souhaitent une meilleure reconnaissance de leur travail.
Pour elles, cette revalorisation doit se baser sur les études, de plus en plus complexes, les contraintes et les responsabilités. Car Isabelle insiste, "on a deux vies entre nos mains, celle de la femme et celle du bébé. Ce n'est pas sans risque."
Des discussions ont eu lieu, "on nous a informé qu'il y allait y avoir des avancées dans les effectifs, à condition bien sûr que l'on puisse recruter. Ça veut dire qu'on nous écoute déjà", souligne Anne-Lise, qui reprend : "Maintenant, on attend de voir."
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