Au fond de l’atelier, autour d’une table couverte d’une montagne de planchettes de bois, Christelle, Olivier, Élise, Serge et Isabelle trient méticuleusement ces dernières.
Les bonnes, ils les placent dans un gabarit qui servira à remplir des barils. Les mauvaises terminent dans un récipient à leurs pieds.
Géré par l’association L'Adapt, l’établissement emploie dans ce service dix-sept personnes en situation de handicap. Leurs jeux de construction en bois, qu’ils sous-traitent pour l’entreprise bretonne Mécabois, se retrouveront sous beaucoup de sapins de Noël en décembre 2021.
3 000 barils par mois
3 000 barils de 200 planchettes sortent chaque mois de l’atelier. "Et encore, on pourrait ne faire que cela. Mais nous diversifions nos activités pour que les employés puissent monter en compétence", explique Guillaume Mailleux.
Le but : leur permettre de rejoindre le "droit commun" après leur passage à l’établissement et service d'aide par le travail (Esat). Ici, le statut de ces travailleurs leur permet de bénéficier de temps aménagés, au cours desquels ils fréquentent aussi l’accueil de jour de l’établissement.
Certains ont subi des traumatismes crâniens sévères, d’autres sont atteints de déficience visuelle…
Pour cela, les dix-sept employés du service sont encadrés par deux moniteurs.
Avant d’arriver sur la table de tri, le bois - du pin originaire de forêts françaises et découpé dans une scierie d’Ille-et-Vilaine - passe entre les mains de Maël.
Un CDI dans un élevage caprin
Il le reçoit sous forme d’avivés - des sections de longueur et de largeur standard - et les découpe en planchettes. Progressivement, Maël apprend les ficelles du métier, dont le réglage des machines.
Récemment, deux employés de l’Esat ont pu intégrer des entreprises classiques. L’un d’entre eux, Dimitri, 29 ans, devrait bientôt signer un CDI dans un élevage Caprin.
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