Mayenne. Retour aux origines pour MPO

• Un plan d'investissement est lancé cette année sur le vinyle dans votre entreprise. Pourquoi ?
Après un net recul du marché du CD et du DVD, le disque vinyle semble retrouver de l'intérêt pour les gens. Notre carnet de commandes est plein à 6-7 semaines. C'est positif mais il nous faut trouver des solutions viables à long terme. Il faut diminuer nos délais de livraison pour que la concurrence ne s'immisce pas. Avec près d'un million d'euros d'investissement, nous devrions augmenter de 30 à 40 % notre capacité, aux horizons de 2016.
Avec 16 presses, 50 personnes travaillent autour de deux chaînes de fabrication permettant de sortir un vinyle toutes les 25 secondes. Pour beaucoup il s'agit de personnes qui étaient entrées dans l'entreprise pour travailler dans le domaine du vinyle et avaient migré vers les CD et DVD. Quatre ans en arrière, seulement 25 personnes travaillaient à la fabrication des vinyles. Le transfert en 2014 de la chaîne de vinyles d'Averton à Villaines a permis à l'entreprise plus de polyvalence. En cas de nécessité, le personnel qui travaille au CD ou DVD peut ponctuellement être amené à travailler aux vinyles.

• Qui sont vos clients ?
Nos clients sont des grandes maisons de disques, comme Warner, Sony, Universal. Mais aussi des indépendants. Notre plus gros client est américain.

• Pensez-vous que le vinyle soit un phénomène de mode ?
35 % des ventes de disques se font en cadeau. Le rendu entre un vinyle et un CD est très différent. Il n'y a pas que les Vintages qui s'y interéssent mais aussi les puristes. Ce sont principalement les jeunes qui se tournent vers le vinyle. Certains vyniles sont collector.
Ce phénomène devrait se poursuivre au moins trois ans. Après un record de production en 2002, avec plus de 5 millions d'exemplaires, un nouveau devrait être battu cette année avec plus de 9 millions de disques.