L'association contre la souffrance des enfants douloureux (Acsed) n'arrête pas le progrès. Le casque de réalité virtuelle Bliss, créé par une entreprise mayennaise, était déjà disponible dans les hôpitaux de la Mayenne. Il l'est désormais aussi à domicile et pourrait bien avoir de nouvelles fonctions dans un futur proche.
« On avait des demandes pour l'avoir à domicile. On le met à disposition des familles ou des soignants qui le souhaitent », livre Valentin Régnier, fondateur de l'association. Aujourd'hui, une quinzaine de familles et un infirmier de Saint-Berthevin l'utilisent. « Le casque est parfois présenté comme un confort, mais c'est bien plus que ça », observe-t-il.
À lire aussi
"Démocratiser ces méthodes"
Si la douleur est bien réelle, elle n'est qu'une information transmise au cerveau. Le casque permet d'une certaine manière de s'en détourner. « Quand on fait autre chose, le cerveau ne se concentre pas uniquement sur la douleur et ça peut l'atténuer », précise le fondateur d'Acsed.
Si plonger dans un univers différent pour atténuer la douleur peut sembler fou, ça fonctionne.
Un concert en réalité virtuelle
« Notre rôle, c'est aussi de le rendre accessible à tous », poursuit-il. D'un point de vue financier notamment. Car les soins et les équipements indispensables à certaines maladies ou certains handicaps peuvent coûter cher. Ce dispositif aussi. L'association prend en charge les frais pour éviter un coût supplémentaire.
Enfin, l'un des objectifs est aussi de lutter contre l'isolement des enfants qui souffrent. Si l'association œuvre tous les jours pour cela, le casque a aussi son rôle à jouer, avec un projet ambitieux qui devrait bientôt se concrétiser. Lequel ? « Filmer un concert et le diffuser en direct », répond Valentin Régnier.
"Montrer que la vie continue"
En réalité virtuelle avec ce casque ou tout simplement sur YouTube, pour tous les enfants qui ne peuvent pas y assister. « Il faut leur montrer que la vie continue, qu'ils peuvent aussi y avoir accès. D'une manière différente, ils peuvent vivre le concert en vrai », lâche-t-il en souriant. Un projet de longue date qui n'attend que la disparition du Covid pour se concrétiser.
« Si grâce au casque on peut sortir de la douleur une semaine, une heure ou même une minute, on aura atteint notre objectif. »
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.