Un casque, une écharpe, des gants et surtout un bon vélo. C’est tout ce qu’il faut pour que Charles Antoine Lelièvre se mette en selle. Il vient de créer son entreprise de livraison écologique avec un nom tout désigné : Le lièvre à vélo.
Un nouveau service qui plaît aux commerçants. D’ailleurs, les premiers partenaires ne se sont pas fait attendre. Ce matin du 23 décembre 2021, direction les Halles du Vieux-Saint-Louis à Laval (Mayenne).
"On n’a pas hésité une seconde"
Au départ de son petit local dans le centre-ville, l’entrepreneur raconte :
Voilà justement un camion en feux clignotants sur la chaussée. Arrêt obligatoire. "Il bloque la rue, ça fait perdre du temps et c’est dangereux parce qu’on ne voit rien. Ça, typiquement, ça n’arrive pas à vélo", remarque le sportif. Puis il reprend la route.
En quelques minutes, le voici rendu à la Belle Musette, le traiteur engagé dans l’alimentation locale et écologique.
Pas de temps à perdre pour livrer les plats du midi, il est temps de remonter sur le vélo. Direction Saint-Berthevin, dans les hauteurs de l’agglomération. "Quand on est bien équipé, ça se fait tout seul", lâche-t-il en pleine montée, loin d’être essoufflé.
25 km/h qu’importe le relief
Vélo électrique pour être à 25 km/h qu’importe le relief, caisses isothermes et cargo sécurisé pouvant contenir jusqu’à 150 kg. "Grâce à l’assistance, on ne le sent pas." Le tout pour 6000 euros. "C’est mon outil de travail. Quand on compare à ce qu’on investit pour ouvrir son entreprise de livraison, ce n’est pas énorme. C’est grâce à cela que j’ai pu me lancer rapidement", reprend l’entrepreneur.
Arrivé à destination. Les plats sont encore chauds. 10 minutes top chrono, c’est le temps qu’il a fallu. "Je vais à la même vitesse qu’une camionnette et je peux me garer au pied de la porte. Pas eux", sourit le cycliste. Charles Antoine Lelièvre se cantonne pour l’instant à un rayon de 8 km, entre Laval, Changé et Saint-Berthevin. "Ça fait déjà presque 70 000 personnes !", s’exclame-t-il. Alors en termes de travail, il y a ce qu’il faut.
Créer une coopérative de livreurs cyclistes
D’autant plus que le livreur ne compte pas s’arrêter aux livraisons de repas sur la pause déjeuner. Avec comme idée de créer une coopérative de livreurs cyclistes, il souhaite à l’avenir diversifier les offres.
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"Avant tout, je veux aider les commerçants de proximité. Plus tard, j’aimerais faire de la livraison de colis, pour remplacer les fourgons. Enfin, quand on sera bien développé, j’ai l’idée de récupérer les déchets des collectivités pour les emmener en recyclerie", dévoile-t-il.
Déménagement, livraisons de courses au travail. Les idées fusent. Et plus ils seront nombreux à le rejoindre, plus il y aura de services à proposer. Le tout, 100 % écologique.
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