Il y a tout juste un an, Maine ateliers devenait une société coopérative et participative (Scop). Depuis le 1er janvier 2021, les salariés qui le souhaitent peuvent devenir associés en détenant des parts de l'entreprise.
Cette dernière est désormais contrôlée à 100 % par ces salariés-associés. Un statut qui, depuis cette année, est obligatoire pour tous les nouveaux salariés embauchés en CDI.
L'entreprise adaptée, dont 75 % des 140 salariés sont en situation de handicap, a ainsi pu garantir sa pérennité et sortir d'une période de difficultés.
"Un état d'esprit déjà présent"
Elle était à l'origine détenue par l'association mayennaise du travail adapté (AMTA).
Un groupe de travail est mis sur pied pour réfléchir à cette transition. Il rassemblait des cadres et ouvriers de chaque pôle de l'entreprise.
Celle-ci intervient notamment dans la logistique, le câblage, la valorisation de déchets ou encore les espaces verts. Pendant dix-huit mois, ce groupe travaille à l'élaboration d'un nouveau cadre juridique pour porter l'entreprise.
Très vite, c'est la forme coopérative qui s'impose. "Cela correspond à un état d'esprit déjà bien présent chez nous, celui de la transparence, du mode participatif", souligne Delphine Pellerin, qui nourrissait déjà ce souhait depuis plusieurs années. "J'avais la volonté de remercier les salariés pour leur implication."
Éviter le rachat
Pour la PDG, ce nouveau statut revêt plusieurs avantages : il garantit "le maintien des emplois sur le territoire". Il est aussi "le meilleur moyen d'éviter le rachat à terme par une grosse association ou par un fonds de pension".
Dans cette création, l'entreprise est accompagnée par l'Union régionale des Scops et des Scics de l'Ouest, un réseau qui accompagne les sociétés coopératives de Bretagne, Pays de la Loire et Normandie. Elle s'occupe notamment de la formation des salariés-associés.
Parmi leurs nouveaux droits, celui d'élire, dans leurs rangs, les membres du conseil d'administration, auquel la PDG rend des comptes. "Cela me permet d'avoir des échanges plus intéressants et pertinents avec eux, car nous partageons le même quotidien", assure-t-elle.
Même si ce nouveau cadre est "encore trop frais" pour en dresser un bilan, Delphine Pellerin l'assure : "Il correspond à nos valeurs, à notre façon de travailler. Notre mission sociale est extrêmement importante."
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