« Une volonté forte d’entretenir et de valoriser le patrimoine vert de la commune », « un engagement municipal en faveur de l’alimentation bio et locale ».
Voilà ce qui, selon le maire Jean-Marc Allain, a permis à Gorron d’obtenir, fin 2021 et pour les deux années à venir, le renouvellement de son label Apicité.
C’est la seule commune du département à avoir reçu cette distinction, créée en 2016 par l’Union nationale de l’apiculture française (Unaf). Elle a labellisé 93 communes en 2021.
« Mettre en valeur les bonnes pratiques »
« L’objectif de ce label, accordé pour deux ans, est de valoriser les politiques locales en matière de protection des pollinisateurs », explique l’Unaf.
Plus généralement, il s’agit de « mettre en valeur les bonnes pratiques en matière de biodiversité », résume Anne Cronier, conseillère municipale porteuse de ce projet.
C’est elle qui a soumis la candidature de Gorron à ce label. « En 2019, la Jeune chambre économique de Haute-Mayenne, dont je suis membre, a mené une action en faveur de la biodiversité.
Baptisée Bee Mayenne, elle comprenait des projections de films, des débats... C’est là que nous avons eu l’idée de mettre en avant ce label et d’en faire la communication auprès des collectivités. »
Elle monte alors un dossier avec les agents municipaux de Gorron. Parmi les pièces versées, la création d’écopâturages en 2017.
Une cinquième parcelle sera bientôt dédiée à l’écopâturage.
La municipalité a également installé un parcours pédagogique dans le parc de loisirs de la Colmont, « pour mettre en avant la biodiversité de la zone humide ».
Plantation d’arbres fruitiers mellifères, de plantes pérennes et arbustives, prairies naturelles fauchées une fois par an, mais aussi méthodes alternatives de désherbage - paillage, mécanique et récemment thermique - les insectes pollinisateurs sont choyés.
Une deuxième abeille en 2023 ?
La ville communique notamment sur les moyens de lutte contre le frelon asiatique, espèce invasive et grand prédateur d’abeilles.
Gorron conserve son « abeille » acquise fin 2019. Une sur les trois permises par le label. « Nous n’avons pas pu faire tout ce qu’on voulait ces deux dernières années », précise Anne Cronier.
Dans deux ans, la municipalité espère obtenir une deuxième abeille. Pour cela, elle compte poursuivre son projet alimentaire. « Le but est de développer les filières courtes dans la restauration collective. Nous travaillons en partenariat avec le Civam bio. »
L’idée d’un rucher pédagogique est encore à l’ordre du jour, même si 2021 ne s’y est pas prêté. La météo a mis les apiculteurs en difficulté.
« Ce rucher devra profiter aux élèves des écoles. La grande question, c’est le lieu. Nous avons pensé au parc de loisirs, mais nous consulterons des apiculteurs. »
Enfin, Gorron s’achemine vers le zéro pesticide. Mais un sujet sensible demeure : le cimetière. « Les herbes indésirables y sont encore mal vues. »
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