En ce mercredi de janvier 2022, comme chaque semaine, Élisabeth, Édouard, Simone et Françoise s'activent dans le petit local de la Société Saint-Vincent-de-Paul, près de l'ancienne piscine municipale.
Avec quelques autres bénévoles de la conférence de Mayenne - c'est le nom des antennes locales de l'organisation - ils trient et rangent les vêtements du vestiaire.
"C'est du boulot, mais il faut bien que ce soit fait"
"C'est du boulot, mais il faut bien que ce soit fait", lance Élisabeth, qui participe chaque mois à ce rendez-vous caritatif. Trois fois par mois, les bénévoles distribuent des vêtements issus de dons à des familles démunies.
Les bénévoles tiennent aussi une permanence chaque mardi, pour réceptionner les dépôts de vêtements. Mais aussi accorder de petites aides financières à des bénéficiaires, dirigés vers la société par leur assistante sociale. "Ce ne sont jamais de grosses sommes", précise Élisabeth.
C'est précisément cette vocation caritative qui a présidé à la création de cette société par l'étudiant catholique Frédéric Ozanam à Paris en 1832. Et de sa conférence de Mayenne quelques années plus tard, en 1850.
L'organisation en revendique aujourd'hui 45 000 dans 150 pays, pour un total de 800 000 bénévoles.
"À sa création, la conférence de Mayenne a reçu la bénédiction de l'évêque du Mans. Il n'y avait pas d'évêque à Laval à l'époque", poursuit Élisabeth, qui connaît bien l'histoire de sa conférence.
"J'ai connu une époque où on était dans un hangar"
Mais la véritable mémoire de cette antenne locale, c'est Édouard, qui en est le plus ancien membre, arrivé en 1993. "J'ai connu une époque où on était dans un hangar, près de Rapido", sourit-il. "On a aussi été dans les caves de la Visitation", rappelle Élisabeth.
Chaque conférence de Saint-Vincent-de-Paul a ses activités propres. "Certaines font des soupes populaires, par exemple. À Mayenne, ça a toujours été le vestiaire. Depuis la création", assure Élisabeth.
Aujourd'hui, ils sont dix-sept bénévoles, plus cinq "compagnons d'Ozanam, des personnes qui viennent nous aider au coup par coup", précise Élizabeth, qui espère accueillir "de nouveaux bras, un peu plus jeunes". Ils en ont besoin, pour accueillir les bénéficiaires. En 2021, le vestiaire a enregistré "200 passages". Un nombre stable.
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