Lorsque le maire de Chailland, Bruno Darras, a informé les élus au cours de la séance du conseil municipal du 7 juillet 2020, qu’un projet d’installation d’une antenne téléphonie était en cours d’étude, c’était une bonne nouvelle pour la commune en proie à des difficultés de connexions.
Mais la hauteur du pylône et l'emplacement ne correspondent plus et, certains Chaillandais regrettent de ne pas en avoir été informés. Une requête a été transmise auprès du tribunal administratif de Nantes.
Va défigurer le paysage
Cette antenne d’une hauteur de 20 m devait être implantée sur le terrain communal situé derrière la salle des fêtes. Elle permettrait ainsi d’assurer la couverture des points d’intérêts de la zone.
Mais, « le pylône, de 36 m de haut, implanté là où c’est prévu actuellement, sera visible de partout et va défigurer le paysage de notre commune qui fait partie des Petites Cités de caractère », dénonce Jean-Pierre Huard, élu municipal de l’opposition qui déplore aussi la non-information.
En effet, après cette présentation en juillet 2020, le projet n’avait plus jamais été abordé.
Jusqu’au lundi 10 janvier 2022 où Jean-Pierre Huard voit un panneau de permis de construire sur un terrain privé, en bordure de la D 559, à quelques mètres de l’intersection avec la D 548.
« Personne n’était au courant »
L’élu est encore plus surpris de voir que le projet concerne, « un pylône de radiotéléphonie mobile d’une hauteur de 36 m. Cela n’avait plus rien à voir avec le projet qui nous avait été présenté en juillet 2020, que ce soit pour le site d’implantation, que pour la hauteur du pylône ».
Sur le panneau, la délivrance du permis de construire est datée au 11 octobre 2021, or :
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Demande de suspension des travaux
Devant cette situation, plusieurs habitants de la commune ont rencontré Hubert de Pontbriand, qui a été maire de Chailland de 1998 à 2014.
Avec tous les éléments recueillis, le 3 février, l’ancien maire a transmis une requête auprès du tribunal administratif de Nantes, enregistrée par le greffe du tribunal le 11 février, afin de demander l’annulation de l’arrêté de non-opposition de la mairie.
Le délai pour transmettre cette requête est de deux mois après l’affichage qui a vraisemblablement été fait le lundi 10 janvier, les riverains étant sûrs qu’il n’y était pas le samedi 8.
Mais, vers le 10 février, les travaux de terrassement, d’ancrage, et d’installation des fourreaux, ont commencé, soit seulement un mois après l’affichage.
Un référé pour demander la suspension des travaux a été déposé.
Une réunion en préfecture
Lors de la séance du conseil municipal du 25 janvier dernier, le sujet a bien entendu été évoqué :
Contacté, Bruno Darras a indiqué qu’il aura plus d’éléments pour s’exprimer sur ce sujet, après une réunion programmée la semaine prochaine à la Préfecture, avec d’autres communes concernées.
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