Claudie Lacerda est une jeune mayennaise de 33 ans, engagée dans une démarche zéro déchet. "J’habite Jublains et un marché vient de se monter. J’ai constaté que les producteurs, après le marché, ne ramenaient pas leurs légumes. J’ai aussi travaillé trois ans en Biocoop et j’ai pu constater que les clients regardent de près la taille, la forme, la couleur des légumes qu’ils achètent. Si bien que même dans des magasins bios, on finit par refuser les légumes moches", explique la jeune femme. Quelques recherches en lien avec le lycée agricole de Laval et le Civam Bio l’ont conduite à découvrir que pour certains producteurs ce tri pouvait entraîner la perte de deux à trois tonnes de légumes par an.
Pour éviter ce gaspillage, Claudie Lacerda a d’abord songé à ouvrir une conserverie classique. "Je me suis renseignée mais le budget était énorme. Sans compter les dépenses en électricité et en eau. Ça ne me convenait vraiment pas !" Adepte depuis deux ans de produits lacto-fermentés, la jeune femme a donc décidé de créer Bouchée végétale, en lien avec Codémarrage 53.
Toutes sortes de légumes
La lacto-fermentation consiste à rajouter du sel à des légumes, et à limiter le contact avec l’oxygène. "Cela crée un environnement idéal pour le développement des bonnes bactéries. Ce procédé change un peu le goût des légumes, mais cela développe les vitamines. Les minéraux sont ensuite plus facilement assimilables. Les légumes sont riches en probiotiques que certains achètent en complément de leur alimentation pour leur flore intestinale." Une cuillère à soupe par jour suffirait à maintenir sa flore intestinale.
La production de Claudie Lacerda devrait démarrer en avril.
En vente sur les marchés
Claudie proposera différentes recettes sur les marchés et dans des magasins bios. "Elles seront évolutives en fonction des légumes récupérés. Mais je ferai de la choucroute, c’est sûr, c’est un incontournable !" Elle proposera aussi sa recette favorite du chou rouge à la pomme et au gingembre.
La trentenaire n’envisage pas de se verser un gros salaire, "parce que je n’en ai pas besoin". Elle souhaite donc reverser les bénéfices qu’elle réalisera à deux associations. Le Repère à Champéon et Sea Sheperd ont ainsi été choisies.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.