Depuis deux ans déjà, la commune de La Chapelle-au-Riboul (53) n’a plus de médecin, et un tiers de ses habitants est suivi par le médecin généraliste de Jublains. Mais voilà, l’heure de la retraite a sonné pour le Docteur Lemaignen qui avait une patientèle de 1 300 personnes environ. À compter du 1er avril 2022, Jublains n’aura donc plus non plus de médecin généraliste. Une situation que les maires des deux communes ont décidé de gérer en commun. Un groupe de travail a donc été mis en place dès septembre 2021.
Ce groupe se compose à la fois d’élus des deux communes, d’habitants, d’Elisa Lami, chargée de projet de La Chapelle-au-Riboul, de professionnels de santé des alentours et du docteur Lemaignen. « Nous avons déjà l’habitude de travailler ensemble pour le restaurant scolaire et le centre de loisirs, explique Olivier Hédin, conseiller municipal. Mais il faut aussi souligner la participation d’un médecin à ce groupe de réflexion. Elle nous a permis de balayer rapidement des idées reçues et d’avancer sur notre projet. Elle sera impliquée dans la transmission de son cabinet et est ouverte à toute opportunité. »
Imaginer le projet avec le(s) médecin(s)
Le groupe a dressé un bilan du territoire afin d’identifier ses atouts et ses faiblesses pour attirer des médecins.
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Pour pallier cette difficulté, un flyer a été conçu avec une infographiste et recense tous les atouts du territoire : équipe de soignants travaillant ensemble, école, accueil de loisirs, service culturel et forte densité associative, village touristique, coût de la vie réduit… « Moi-même je suis Toulousaine, raconte Françoise Lemaignen. Être médecin à la campagne a un intérêt, c’est celui de pouvoir tout faire. Le métier change mais ça a toujours du sens de vivre à la campagne. » Le docteur a même un credo qui a été repris dans les flyers : « Être médecin à la campagne, ça ne s’apprend pas, ça se vit ! »
Dans ses recherches, le groupe a identifié une difficulté à l’installation en médecine libérale. « Les médecins sont mal informés. Nous proposons donc de les accompagner dans leur démarche », précise Elisa Lami. Le Dr Lemaignen assurera aussi un accompagnement du nouveau ou des nouveaux arrivants.
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Et pourquoi pas du salariat ?
Les maires ne sont pas non plus fermés à l’idée de salarier les généralistes qui viendraient s’installer dans leurs communes. « Nous nous sommes rapprochés de Mayenne communauté par rapport au projet de centre de santé. C’est une piste que l’on n’écarte pas », indique Alain Rondeau, maire de Jublains.
Le flyer fraîchement imprimé va maintenant devoir circuler avant d’arriver peut-être dans les mains du médecin tant attendu. Offices de tourisme, gares, commerces, hôpitaux périphériques… Un affichage large est également prévu.
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