Matin et soir après chaque traite, Loïc et Nathalie Mauny, éleveurs de bovins à Ambrières-les-Vallées, conduisent au champ leurs 90 vaches. Les 90 hectares d’herbe de l’exploitation sont répartis de part et d’autre de la route départementale.
C’est là tout le problème : ils doivent faire traverser la route à leur troupeau.
Un problème en passe d’être résolu puisque, l’été prochain, un tout nouveau boviduc allègera le travail du couple d’agriculteurs.
"Nos vaches seront autonomes"
« Nos vaches seront autonomes. Plus besoin de se rendre à deux personnes avec un véhicule pour bloquer les véhicules venant d’Oisseau », se réjouit d’avance Loïc Mauny.
Le boviduc, c’est tout simplement un tunnel, creusé sous la route, qui permet aux exploitants de faire transiter leurs bêtes d’une parcelle à l’autre sans traverser la chaussée.
Il y a tout juste un an, en mars 2021, la communauté de communes du Bocage mayennais créait une aide financière pour les éleveurs souhaitant faire construire un tel aménagement.
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Un « petit coup de pouce » pour « montrer qu’on est aussi là pour soutenir les agriculteurs », expliquait alors Bruno Lestas, président de la communauté de communes.
Les éleveurs d’Ambrières attendent avec impatience la construction, qui devrait débuter en juin. Elle entraînera une déviation de la circulation durant une semaine. La route est passante.
L’équipement, composé de six blocs de 2,5 m par 2,5 m coûtera environ 50 000 € aux éleveurs. L’aide apportée par communauté de communes dans ce dossier s’élève à 6 000 €.
Protection des bas-côtés
Le Conseil départemental a également pris une décision en faveur de la construction de ces équipements, afin de « protéger les bas-côtés des routes départementales » abîmées par le piétinement des animaux.
Le point bas du boviduc descend à 3,40 mètres de profondeur. « Les accès, stabilisés en béton, seront à notre charge », annoncent les agriculteurs. L’eau de pluie sera récupérée dans une petite fosse au point bas et rejetée à l’aide d’une pompe solaire dans les fossés, « surtout en cas d’orage ».
Avec le boviduc, le pâturage sera optimisé. Finies les contraintes, les vaches iront seules au champ. « Je vois ça comme un investissement », assure Loïc Mauny, converti en bio depuis novembre 2019.
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