Voilà quatre ans que Caroline et Jerry Jones, deux habitants de Los Angeles (USA), ont racheté l’ensemble des bâtiments de la Maison de Perrine, à La Chapelle-au-Riboul. Après quelques travaux, ils souhaitaient en faire une école d’été pour de jeunes Américains. Mais depuis le 11 mars 2022, le couple a mis en suspens tous ses projets pour cette bâtisse. "Jerry a vu des demandes sur Facebook pour accueillir des Ukrainiens. Nous avons beaucoup d’espace, alors il a immédiatement pensé à en accueillir", explique Caroline Jones, qui était un peu plus réticente que son époux.
Mais le couple a pu compter sur la grande générosité de son entourage pour faire face à ces charges.
100 % de mon temps
Entre le 11 et le 21 mars 2022, dix-huit Ukrainiens, soit onze femmes et sept enfants, ont investi la Maison de Perrine. "La mairie nous aide beaucoup. Elle a tout fait pour accueillir les enfants à l’école du village."
"Je leur consacre 100 % de mon temps, même si maintenant elles sont autonomes pour la cuisine et le ménage. Mais elles apportent avec elles leurs problèmes de tous les jours : soins, médicaments, régime alimentaire…" Au quotidien, la propriétaire des lieux multiplie les trajets en voiture pour faire les courses, conduire les réfugiées à la préfecture, chez le médecin, ou simplement à la banque. "Si nous pouvions trouver un minibus dans notre budget, on pourrait bouger plus facilement", lance Caroline.
Le couple recherche un minibus
Quatre jours avant l’arrivée des réfugiés ukrainiens, la famille Jones a accueilli Reed Rogers, un jeune ingénieur texan, qui devait aider le couple pour le premier séjour de jeunes cet été à La Chapelle-au-Riboul. "Il nous est d’une grande aide", avoue Caroline Jones.
Côté besoins, le couple estime être bien pourvu aujourd’hui. "Nos voisins et la communauté britannique ont été très généreux. Si nous devions accueillir quelques familles de plus, nous manquerions de lits simples mais c’est tout." Au quotidien, les besoins alimentaires sont nombreux. "Les Rastas du cœur nous aident aussi beaucoup. Nous acceptons des dons de pâtes, riz, viande, beurre…"
Caroline et Jerry Jones ont aussi offert un peu de terrain à leurs protégées pour faire un jardin potager. L’idée est aussi de divertir ces mères de famille dont les maris sont restés dans un pays en guerre.
Des activités manuelles ou sportives sont aussi proposées au quotidien.
Cet été, les réfugiées ukrainiennes et leurs enfants devront rejoindre des familles d’accueil, le temps du séjour des jeunes américains à la Maison de Perrine. Si des familles hôtes acceptent de les accueillir pour trois semaines, qu’elles n’hésitent pas à se faire connaître, via la page Facebook Ukrainians at la Maison de Perrine.
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