"Ici, il fait bon vivre, et pourtant ces événements vont à nouveau stigmatiser le quartier", regrette Samuel Bascou, directeur de la maison de quartier de Saint-Nicolas à Laval (Mayenne). Les habitants ne cachent pas leur "ras-le-bol" après trois nuits de violences urbaines consécutives à l'interpellation d'un jeune homme de 18 ans, dimanche 17 avril 2022, pour outrage à agent.
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"Cela fait deux nuits que je ne dors plus"
"Cela fait deux nuits que je ne dors plus", témoigne une femme. "La nuit dernière a été moins agitée, les jeunes se sont calmés quand ils ont vu les forces de l’ordre arriver", raconte-t-elle.
Une autre affirme que "les grands frères tentent de raisonner les plus jeunes, mais ça ne change rien". "C’est une minorité de personnes qui se croient intouchables car ils sont mineurs, complète cette habitante. Il y a des lois, certaines choses sont permises, d’autres non."
Bruno Bertier, premier adjoint au maire, a rappelé les projets menés depuis deux ans par l’équipe municipale et réaffirmé la volonté que "les gens vivent ici tranquillement".
"Nous devons tous être main dans la main"
Dans la maison de quartier, les équipes ne manquent pas d’idées pour occuper les jeunes, qui plus est pendant les vacances où ils peuvent être jusqu'à 70 à prendre part aux activités. "Nous avons un rôle à jouer, affirme Karim Baimout, responsable du pôle 12-16 ans. Les messages, on les fait passer toute l’année. Le but du jeu, c’est d’être au plus proche d’eux afin de savoir pourquoi cela se produit. Pour les plus jeunes, on récupère leur ressenti et on travaille autour de ça."
Samuel Bascou appelle les fauteurs de troubles à "penser à la tranquillité du quartier". Il se désole que "le travail mené depuis des années, avec beaucoup de projets qui vont dans le bon sens, soit ainsi gâché". "Ces faits renvoient l’image d’un quartier qui n’est pas agréable alors que c’est tout le contraire. Nous devons tous être main dans la main", conclut-il.
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