En janvier 2022, Renaissance Textile a lancé son activité de recyclage de vêtements professionnels à Changé. La raison ? " L'industrie du textile est le second secteur le plus polluant, avec les matières premières notamment. En France, environ 35 000 tonnes de vêtements professionnels sont produites par an", résume Nicolas Nojac, directeur de l'entreprise.
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Donner une seconde vie aux vêtements
Cette entreprise, assez unique en France, est cofondée par l'entreprise mayennaise TDV Industries, fabricant de tissus techniques pour les vêtements de travail, Mulliez-Flory, spécialiste du vêtement professionnel dans le Maine-et-Loire, et Les Tissages de Charlieu, dans la Loire, acteur du tissage Jacquard, fabriquant notamment de tote bags. "Nous ne sommes pas beaucoup aujourd'hui à avoir ce type d'activité", confirme Nicolas Nojac, également ancien de TDV Industries.
L'objectif de Renaissance Textile : donner une seconde vie à la matière en effilochant les vêtements qui ont subi des agressions lors de leurs différents usages. "Des fibres seront issues de ce recyclage pour ensuite faire d'autres vêtements", précise le directeur.
Un défi technique
Pour cela, la création de la plateforme a engendré un défi technique : "Il faut des machines techniques pour garder une qualité dans les fibres afin qu'elles puissent servir à refaire des vêtements derrière." La première ligne a été installée début janvier et concerne les habits blancs, notamment ceux du milieu médical.
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Sur le long terme "les lignes de recyclage traiteront annuellement 10 000 tonnes de textile, pour en faire 9 000 tonnes de fibre. Elles seront vendues aux industriels".
Trois lignes de recyclages d'ici 2025
La matière première récupérée sera ensuite mélangée à des fibres vierges pour la fabrication de nouveaux vêtements.
Les deux autres lignes seront consacrées aux vêtements de couleur, de prêt-à-porter, et seront mises en service progressivement d'ici 2025. "Nous devons nous faire la main dans un premier temps."
Une entreprise à mission
Pour le développement de son activité, l'entreprise s'est installée en début d'année dans une usine de 12 000 m2. D'ici 2025, l'investissement montera à 25 millions d'euros, avec la création de 80 emplois dans la totalité. "Nous sommes également une entreprise à mission avec un but environnemental, solidaire et social, soutient Nicolas Nojac. Nous pouvons embaucher des personnes qui se sont éloignées de l'emploi depuis quelques années."
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