"C'est pour une question de commodité, je n'aime pas ça", tranche Michel, résident dans le quartier du Bourny depuis vingt années déjà. La raison de sa grogne : le déplacement d'une benne de déchets verts, installée jusque-là rue Lammenais, vers la rue Pierre-Joseph-Proudhon à Laval. Un déménagement effectué selon lui "sans prévenir", il y a de ça quelques semaines, par le service de Laval Agglo en charge du dossier.
À lire aussi
Des dépôts non respectueux
Le changement de zone avait même entraîné une tension durant la réunion publique dans la maison du quartier, lors de la visite du maire de Laval, Florian Bercault, en mars dernier. "Un déplacement autoritaire", avaient également reproché certains habitants.
Du côté de la municipalité lavalloise, la justification s'appuie sur des problèmes civiques récurrents : "Il y avait un grand nombre d'incivilités sur cette benne, assure Isabelle Eymon, adjointe à la Transition environnementale et écologie urbaine. En 2020, ces bennes ont produit 10 565 tonnes de déchets, dont 82 tonnes de déchets de refus qui ne peuvent pas devenir du compost."
Des chauffeurs menacés
Autre point souligné par l'élue, le dépôt sauvage dans la benne de la part de professionnels. "On a eu le cas de chauffeurs du prestataire de ramassage qui se sont retrouvés menacés", précise-t-elle.
À lire aussi
Pour Isabelle Eymon, ce déménagement intervient également "dans un contexte global de réduction des déchets verts". "Il faut penser les déchets verts comme des produits qui sont source de biodiversité. Il faut un accompagnement auprès des particuliers afin de modifier la façon de faire. Mais je comprends que certains aient une expérience différente de jardinage par exemple", ajoute-t-elle.
"Un chantage écolo"
Cet argument, des habitants comme Michel ne veulent pas en entendre parler. Pour lui, qui doit s'occuper d'une "pelouse de 600 m2", il s'agit "d'un chantage écolo".
Toutefois, le déplacement de la benne rue Pierre-Joseph-Proudhon n'est pas définitif. Il s'agit, selon la municipalité, d'une expérience sur un an. Isabelle Eymon le confirme : "Nous ferons le bilan une fois cette année passée."
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.