"Ne jetez plus, ne brûlez plus vos palettes ! Nous, on peut les racheter !" C’est une alerte que lance Frédéric Lelandais, P.-D.G. de Palettes Lelandais à Chailland, aux industriels mais aussi aux agriculteurs et aux particuliers.
Alors que la demande des clients est forte, la filière palettes doit faire face à une grave pénurie :
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Toute la chaîne logistique menacée
Ses principaux clients sont les industries agroalimentaires. Avec la pénurie, toute la chaîne logistique se trouve alors menacée, depuis l’industrie jusqu’aux magasins distributeurs.
La problématique d’approvisionnement existe depuis janvier 2021, due entre autres aux incendies au Canada et aux USA, gros consommateurs de bois qui viennent acheter d’importants volumes en Europe de l’Est :
La guerre en Ukraine a encore aggravé une situation déjà complexe puisque "les deux plus gros fournisseurs de bois en qualité emballage de l’Est sont l’Ukraine et la Russie".
Conséquence de cette pénurie : le prix du bois a été multiplié par deux depuis 2021 et continue à monter.
Démonter, récupérer, refabriquer
Palettes Lelandais fabrique du neuf mais est aussi recycleur.
En plus du site de Chailland qui emploie 15 personnes, Frédéric Lelandais est à la tête d’un établissement à Saint-Hilaire-du-Harcouët qui fait travailler 20 personnes.
En partenariat avec l’association Bois Debout, il fournit également depuis 20 ans des machines de démontage systématique des palettes non commercialisables au chantier d’insertion situé à Laval.
L’entreprise Palettes Lelandais n’a donc pas attendu la pénurie pour recycler :
Pour tenter de pallier la pénurie, "j’ai monté un atelier similaire sur le site de Saint-Hilaire-du-Harcouët et j’en monte un sur le site de Chailland. On va démonter, récupérer et refabriquer".
Un outil de sciage
C’est pour cela qu’il invite industriels, agriculteurs et particuliers à lui revendre leurs palettes hors normes.
Il dénonce aussi des palettes trop souvent broyées :
Le P.-D.G., qui a baigné dans le domaine de la scierie, a un autre regret :
Frédéric Lelandais a décidé de redémarrer un outil de sciage.
"Je m’appuie sur des scieries encore existantes qui vont me sortir un produit à 50 % travaillé et nous ferons la finition. Dans l’urgence, c’est comme ça que je vais redémarrer. J’essaie d’apporter des solutions à mes clients", conclut le chef d’entreprise.
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