Les montagnes suisses et leurs élevages de chèvres, les immenses étendues céréalières du Canada, une exploitation laitière qui fabrique des glaces en Belgique… Autant d’environnements et de pratiques agricoles à mille lieues de ce que ces cinq lycéens de Rochefeuille connaissent par cœur.
Perrine, Florane, Kiriane, Guillaume et Wendy ont entre 18 et 20 ans. Ils s’apprêtent à s’immerger deux mois dans la vie d’une exploitation agricole à l’étranger. Une première pour chacun d’eux.
Le stress se fait sentir
"Ils n’avaient pas forcément tous envie de partir", reconnaît Régis Brault, l’enseignant qui les accompagne dans la préparation de ce voyage. Car ce stage à l’étranger fait partie intégrante du BTS analyse, conduite et stratégie de l’entreprise agricole (Acse) qu’ils préparent.
À quelques jours du départ, prévu le 1er juin 2022, le stress se fait sentir.
Il s’envole pour le Canada, dans la même exploitation XXL que sa camarade Wendy. Cette dernière s’inquiète du niveau de responsabilité qui leur sera à coup sûr confié par les exploitants, habitués à accueillir les stagiaires de Régis Brault. Partir avec un autre élève de sa promotion est de nature à la rassurer. Ils en ont tous besoin.
"Nous envoyons nos élèves à l’étranger depuis 2005", rappelle l’enseignant. Depuis, chaque année, il a pu compter sur les élèves fraîchement rentrés pour convaincre et rassurer ceux qui partent.
Sauf cette année : la crise du Covid a interdit ces stages pendant deux ans et les cinq premiers à repartir ne bénéficient pas de ce retour d’expérience.
Pour compenser, Florane, Perrine et Guillaume ont choisi de partir dans des pays frontaliers : la Suisse pour les deux premières, la Belgique pour le troisième. "C’est très bien, il n’y a pas de prime au kilomètre", se satisfait Régis Brault.
D’autant plus que ça ne les a pas empêchés de trouver des stages qui répondent parfaitement à leurs attentes. "Je voulais avant tout travailler avec des animaux", précise Guillaume qui va découvrir, avec la transformation du lait en glaces, un secteur d’activité inconnu.
Pour Florane et Perrine, ce voyage en Suisse est l’occasion de découvrir "l’agriculture en montagne".
Chaque futur stagiaire s’est déjà fait une idée de ce qu’il allait trouver sur place, notamment grâce à l’expérience de leur enseignant.
En plus d’un véritable échange sur les pratiques professionnelles, "vous ferez aussi partie de la famille pendant deux mois", les prévient Régis Brault, qui connaît bien la plupart des maîtres de stage. Le blues du retour semble aussi inévitable que celui du départ. "Les années précédentes, certains ont eu beaucoup de mal à revenir."
Une chose est sûre, "ils ne seront plus les mêmes en septembre", assure l’enseignant.
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