Dans l'atelier de Philippe Clément et Pascal Mazier, rue du Lieutenant à Laval, les vélos vont bientôt s'empiler. Depuis début mai 2022, leur boutique de réparations de cycles Bicyclem s'est transformée en marque, portant toujours le même nom. « J'ai arrêté les réparations en décembre dernier, précise Philippe Clément. Maintenant, nous allons faire seulement de la vente de nos produits. » La volonté de créer ses propres modèles n'est pas nouvelle pour le gérant : "Depuis pas mal d'années, je souhaite créer une marque de vélos française."
"Marre de faire du SAV"
Le déclic intervient en deux moments clés. « J'ai rencontré Pascal. C'était un client qui faisait des pièces détachées et il savait très bien souder. »
Le second déclencheur intervient pendant la période Covid. "Il y a eu des pénuries de matières premières, donc certaines marques ont utilisé des pièces de moins bonnes qualités. Ils ne faisaient plus de contrôle dessus. À cause de ça, j'ai eu plein d'appels pour des réparations. J'en ai eu marre de faire du service après-vente pour les autres. Autant que je le fasse pour moi-même et, en cas de problème sur le produit, autant que ce soit sur le mien."
Plusieurs modèles
Les deux passionnés développent donc des prototypes et se lancent dans l'aventure. Deux modèles, au nom latin, sont développés : l'Agilys, un triporteur, et l'Extensio, un longtail (vélo rallongé). "Tous nos modèles sont pensés électriques." Un troisième, le Brevis, est en cours d'exploitation.
Pour la fabrication, les deux compères gardent une ligne directrice : faire le maximum en France et en Mayenne à plus petite échelle. "Les cadres chez Trigano, la remorque dans le Loir-et-Cher. On fait appel également à Laser 53 et à Axes usinages à Argentré. Nous, on fera l'assemblage dans notre atelier."
Quelques pièces sont fabriquées en Europe. "Tout ce qui est frein etc., est fait ailleurs, car on ne peut pas en trouver en France." Pour l'Agilys, il faudra débourser 4 990 euros et 3 890 euros pour le longtail.
Se faire connaitre et grandir
D'ici la fin d'année, le duo s'est fixé comme objectif la production de 75 longtails et 20 vélos cargos. Pour Pascal Mazier, dans les années à venir, l'objectif est plus grand : "On veut se faire connaître la première année dans les Pays de Loire, puis l'année suivante en France, et après : l'Europe."
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