Elles n'ont même pas 50 ans à elles deux. L'une travaille dans un théâtre parisien, l'autre est étudiante en communication. Térésa Dziurda et Barberine Guitter pourraient passer leurs week-ends avec leurs amis à faire la fête et pourtant elles ont choisi une tout autre occupation.
Dans le cadre de l'association qu'elles ont créée pour la sauvegarde du patrimoine de Cossé-en-Champagne (Mayenne), les deux jeunes filles vont à la rencontre des anciens de leur village pour les faire parler.
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"On ne voulait pas que tous ces témoignages soient perdus"
"Il y avait déjà eu tout un travail fait à ce niveau il y a une trentaine d'années par Marie-Thérèse Byram, une habitante, qui a écrit un livre racontant la vie du village sur la génération précédente", explique Térésa.
L'école, la messe, les bals...
Depuis plusieurs semaines, dès qu'elles ont un peu de temps libre, armées d'un micro et de leur téléphone portable en guise de caméra, elles se rendent chez les plus anciens du village pour leur faire raconter leur enfance, l'école, les loisirs, leur jeunesse, le travail, la vie quotidienne.
Jacqueline Boul, née Hulot, 75 ans, a accepté de livrer ses souvenirs.
"J'ai perdu mon papa quand j'avais 11 ans et il me manque encore. On allait à l'école à pied et il n'y avait pas de cantine. Il y avait la messe tous les dimanches. À cette époque, les gens étaient plus croyants que maintenant. On travaillait à la ferme pour aider les parents et c'était dur, mais heureusement il y avait les bals le samedi et on aimait bien. On se mariait tôt. Moi j'ai épousé mon mari André à 18 ans, mais on avait plus de patience que maintenant, on ne divorçait pas pour un rien !"
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"Quand j'étais petite, il n'y avait même pas l'eau courante"
En écoutant Jacqueline, on mesure à quel point, en trois générations, sa vie a été bouleversée. "Rendez-vous compte, chez moi quand j'étais petite, il n'y avait même pas l'eau courante. Il fallait aller au puits et maintenant je vais sur Internet, même si je ne me débrouille pas encore très bien", confie-t-elle.
En faire un documentaire
Quand tous ces témoignages auront été collectés, les jeunes filles en feront des capsules (vidéos très courtes) par thème qu'elles diffuseront sur les réseaux sociaux.
Mais leur rêve serait de pouvoir monter un documentaire pour le diffuser en 2023 à tous les habitants, jeunes et moins jeunes, afin que jamais ne se perde la mémoire de leur village.
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