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Éleveur laitier dans le Nord-Mayenne : "Je changeais soit de système, soit de métier"

Société. Agriculteur au Pas, Laurent Gourdelier a réinventé son élevage laitier pour gagner du temps et de l'argent.

Éleveur laitier dans le Nord-Mayenne : "Je changeais soit de système, soit de métier"
Les vaches de Laurent Gourdelier passent la majeure partie de leur temps en pâturage. Il n'a gardé que deux hectare de maïs, sur les 150 que compte son exploitation. Jeudi 16 juin 2022, il accueillait 170 éleveurs de toute la France sur son exploitation.

« J’allais claquer. Soit je changeais de système, soit je changeais de boulot. » En quelques mois, Laurent Gourdelier, éleveur laitier au Pas, dans le Nord-Mayenne, a « réappris » son métier.

Auparavant, la grande majorité de ses 150 hectares de terre servait à cultiver du maïs et du blé pour nourrir son bétail. « J’achetais aussi des protéines, du colza et du soja. »

Mais l’agriculteur de 44 ans s’est heurté aux limites de ce système : « Le prix du soja augmente beaucoup plus vite que celui du lait. Je travaillais trop pour ce que je gagnais », résume-t-il.

Des exposants néo-zélandais dans le Nord-Mayenne

Jeudi 16 juin 2022, il a accueilli sur son exploitation quelque 170 éleveurs. Ils sont venus de toute la France, essentiellement de l’Ouest, pour découvrir comment Laurent a rebondi.

Une journée portes ouvertes organisée à l’initiative de la NZTE, l’agence de développement économique de Nouvelle-Zélande.

Car Laurent Gourdelier a adopté un système herbager : ses vaches passent maintenant la plus grande partie de leur temps en pâturage, en autonomie sur des prairies délimitées par l’éleveur, et se nourrissent principalement d’herbe fraîche.

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Une technique largement répandue en Nouvelle-Zélande : les entreprises de ce pays cherchant à conquérir le marché français.

« Je n’ai pas eu besoin de prospecter depuis deux ans et demi. Les clients viennent grâce au bouche-à-oreille », assure Thibault Mauny, consultant depuis trois ans pour l’entreprise girondine PâtureSens, dont la branche matériel revend des produits néo-zélandais.

Il accompagne des agriculteurs de toute la région dans la mise en place de systèmes herbagers. Basé à Ambrières-les-Vallées, il a servi de relais local aux organisateurs de cette journée.

"Plus d'argent, moins de travail"

« Plus d’argent, moins de travail » : voilà comment il vend l’intérêt du pâturage à ses clients, de plus en plus nombreux. « Ceux qui l’adoptent ne reviendraient jamais en arrière », assure-t-il.

Cela semble être le cas de Laurent Gourdelier, l’hôte de cette porte ouverte, bien que les effets de ce changement de système ne se fassent pas encore sentir.

« Tout est en place » : les clôtures dans les prés mais aussi les nouvelles races qui composent à présent son troupeau, notamment les Kiwi cross, issues d’un croisement entre Holstein et Jersiaises.

La question génétique fait partie des ateliers proposés aux éleveurs venus participer à la porte ouverte. L’une des finalités de cette sélection, c’est de « corréler la courbe de lactation des vaches à la courbe de pousse de l’herbe », explique Thibault Mauny, le consultant.

Cela a pour effet de concentrer les vêlages.

Laurent a gardé uniquement 10 hectares de maïs et 20 de trèfle violet.

« La culture herbagère est beaucoup plus répandue dans les pays anglo-saxons, souligne Thibault Mauny. Nous sommes formés par des Irlandais, des Néo-Zélandais… » Laurent Gourdelier a lui aussi suivi des formations à l’étranger.

Au milieu des stands d’entreprises néo-zélandaises ou de leurs distributeurs français, venus exposer leurs produits, Benoît et Antoine semblent convaincus. Ces deux éleveurs associés viennent de s’installer près de Fougères.

Si le modèle séduit, d’autres éleveurs ont pris Laurent « pour un fou, c’est sûr », admet celui qui « découvre encore le job ». Mais pour Bertrand Cauvin, business development manager au sein de la NZTE, le pâturage a de l’avenir en Mayenne : « Il y a un vrai intérêt pour les techniques pastorales. »

Une aubaine pour celui qui est chargé d’aider les entreprises néo-zélandaises à se développer dans l’Hexagone. « Nous sommes dans le cœur laitier de la France, qui est un des premiers exportateurs mondiaux. »

De quoi inciter l’agence à organiser de nouveaux événements de ce type dans la région.

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