Dans la cour de Jawad Formali à Évron, répartis en plusieurs espaces, une centaine de pigeons voyageurs ou d'ornement virevoltent. "J'ai commencé par trois couples de pigeons d'ornement appelés Bouvreuil", se souvient ce trentenaire, originaire d'Afghanistan.
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De l'Afghanistan à la France
C'est après un long et difficile périple qu'il est arrivé en France en 2015, apportant avec lui cette passion issue de la tradition afghane.
L'arrivée à Évron
Après plusieurs tentatives pour passer en Angleterre, il raconte avoir "finalement choisi la solution proposée par les autorités, c'est-à-dire répartir tout le monde sur le sol français".
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"Je suis monté dans un bus dont je croyais qu'il allait vers Lyon, raconte-t-il. En fait, on est arrivé à Sainte-Suzanne, que je prenais pour Lyon. Là, j'ai découvert la solidarité mayennaise. Après deux mois passés au foyer de Sainte-Suzanne, Pat, une Évronnaise, a accepté de me prendre chez elle. C'est une maman pour moi."
Le maitre de ses pigeons
Aujourd'hui, bien installé depuis 2016 à Évron, Jawad Formali partage son temps entre son métier de soudeur et son élevage. Ses pigeons, il en parle avec attachement.
Une passion quotidienne
Ses volatiles demandent également au réfugié un engagement quotidien : "Ils sont tous bagués avec mon numéro de téléphone si un se perd lors d'un concours. Je dresse un chef après des observations et les autres lui obéissent à leur tour. Parfois, les jeunes font les fous, mais ça ne dure qu'une semaine."
Pour Jawad Formali, son élevage est également synonyme de retour à la vie. "En les observant, on apprend beaucoup de choses de la vie. Par exemple, ils ressentent nos humeurs et ils ont les leurs aussi."
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