Il aura fallu attendre vingt-trois ans pour que Patricia et Bertrand Masserot, agriculteurs à Mayenne, présentent une de leurs vaches normandes au concours du Cima 53, qui se tient chaque année ou presque au moment de la Fête de la Madeleine, à Mayenne.
Et si cela arrive cette année, pour le retour du Cima à Mayenne, "c’est à cause de lui", sourit Patricia en désignant Justin, son fils de 14 ans.
C’est lui qui a eu l’idée d’emmener une vache de l’élevage familial au concours. Et c’est aussi lui qui la présentera devant le public du Cima, ce samedi 23 juillet 2022.
Cela fait même plusieurs semaines qu’il s’entraîne.
L’élevage familial adhère à May Normande, l’association départementale des éleveurs de vaches normandes.
Grâce à elle, Justin a pu participer à des journées d’initiation à la préparation de concours agricoles. "On y apprend la manipulation, la tonte, le dressage, des notions comme les différentes couleurs de robe…"
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C’est lors de ces sessions qu’il a pensé à l’une des vaches de ses parents : "Elle correspondait aux critères."
Parmi ces derniers, des caractéristiques physiques : mamelle, aplombs, ligne de dos, des critères génétiques mais aussi une production de lait d’au moins 4 200 litres en 200 jours.
Elle a du caractère, mais elle n'est pas têtue
L’élue s’appelle Pensée, il s’agit d’une génisse, l’idéal pour participer à un concours avec un jeune présentateur.
"Elle a du caractère mais elle n’est pas têtue", décrivent Patricia et Justin. Une caractéristique des Normandes, qui composent les deux tiers de leur élevage. "On aime bien les Normandes", sourit Patricia.
Pour cette "fille de la ville", comme elle se décrit elle-même, cette première est une fierté.
Même si pour l’instant, le jeune homme, collégien à Don Bosco, à Mayenne, ne sait pas s’il se destine au métier d’agriculteur.
En attendant, le stress monte "un peu", à l’approche du concours.
La préparation, c’est "beaucoup d’heures de travail. Les gens ne le savent pas forcément mais ils le remarquent".
Justin participe également au concours des jeunes présentateurs : là, c’est lui qui sera jugé sur sa manière de manipuler la vache. "C’est physique, car l’animal est lourd. On finit trempé en trente minutes."
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