La création de l’entreprise les Tabourets d’Andréa à Laval (Mayenne) remonte au confinement en 2020 et à un problème d’assise. Anthony Guellil et sa compagne Noémie Rak font face à un souci de taille : le canapé commandé des jours auparavant est arrivé à Rennes, mais en raison des interdictions de déplacement, ils ne peuvent pas aller le chercher. Ils se voient contraints de s’asseoir par terre. Un jour, le couple trouve la solution. "J’ai pris des morceaux de parquets que j’avais à la maison et j’ai fabriqué un tabouret pour mes enfants. C’était rudimentaire", se souvient Anthony.
Des amis au commerce
Touche-à-tout et passionné de bricolage, il poursuit sa fabrication, d’abord pour ses amis, à la sortie du confinement. "J’en ai fait un pour le fils d’un couple d’amis. Avec mon fils Andréa, qui avait trois ans, on l’a fabriqué ensemble." L’idée d’entreprise fait son chemin et en septembre 2020, le couple crée son activité qui portera le nom des Tabourets d’Andréa.
Aidé par son beau-père Michel, menuisier à la retraite, le bricoleur se lance dans la confection en série de tabourets pour enfants. "Ils ont tous la même taille", précise le père de famille. Pour donner davantage de cachet à ses fabrications, Anthony Guellil apprend "en autodidacte la gravure sur bois pour inscrire un prénom ou autre. On peut aussi rajouter de la couleur".
Entre 250 et 300 tabourets vendus
Dès les premiers mois, le succès est au rendez-vous.
Arrive mars 2021. Ses tabourets passent dans l’émission de télévision Les Maternelles. "Le téléphone n’arrêtait pas de sonner", se souvient Anthony. Ancien militaire reconvertit dans la vente, il décide alors de lâcher son emploi pour se concentrer uniquement sur la fabrication de ses meubles. Entre septembre et Noël 2021, il vend entre "250 et 300 tabourets. C’est énorme."
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Un tabouret pour l'autonomie
Au fil du temps, l’artisan et sa compagne constatent que les tabourets dépassent leur fonction.
Aujourd’hui, l’artisan se dégage "un SMIC avec cette activité". "En plus, j’ai du temps pour m’occuper des enfants. Je suis épanoui", ajoute-t-il. Ses tabourets s’arrachent partout en France et même à l’étranger. "On en envoie au Portugal, en Allemagne, au Luxembourg et en Suisse et même aux États-Unis."
Concernant le prix de ses tabourets, entre 31 et 36 €, le fabricant garde une idée bien fixe, même avec le succès : "Je veux garder des prix bas pour que cela reste un cadeau accessible. Je vais chercher du bois au Mans pour avoir un meilleur prix." Justement, en parlant de bois, Anthony Guellil a sorti une édition spéciale 100 % mayennaise avec du bois du département. Une démarche qu’il souhaite poursuivre à l’avenir : "Je cherche à produire avec des matériaux d’ici, mais c’est difficile."vakl
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