De nos jours, fêter ses 100 ans devient courant. Ce qui l'est moins, c'est de passer ce cap symbolique avec une forme et un entrain de jeune fille. Et c'est pourtant ainsi que se présente Marie-Josèphe Feurprier, née Lavoué le 15 juillet 1922 à Auvers-le-Hamon dans la Sarthe.
Aînée des quatre enfants d'un couple d'agriculteurs, Marie-Josèphe se marie le 25 avril 1946 avec Robert Feurprier. Tous deux s'installent dans une ferme à La Cropte (Mayenne). En 1966, leur propriétaire reprend ses terres et le couple qui a neuf enfants doit s'expatrier en Haute-Vienne où beaucoup de terres sont encore disponibles.
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"Je ne prends jamais de médicaments"
À l'âge de la retraite, en 1983, ils reviennent à Meslay-du-Maine en Mayenne pour y couler des jours heureux avec leurs 26 petits-enfants et 42 arrière-petits-enfants.
Mais il y a deux ans, Marie-Josèphe perd son mari après 74 ans de vie commune. La vieille dame qui s'est occupée de son époux malade durant plusieurs années ne se laisse pas aller. Elle a la chance d'avoir une excellente santé. « Je ne prends jamais de médicaments, sauf si je suis malade », dit-elle en riant.
Elle fabrique tous les cadeaux de Noël
Avec une mémoire étonnante, elle se souvient de la date de naissance de tous ses proches. « Et encore, je n'ai pas une aussi bonne mémoire que ma mère », assure-t-elle.
Pour s'occuper, elle fabrique les cadeaux de Noël pour toute sa grande famille : sacs en crochet, bérets, coussins ou tabliers qu'elle peut parfois coudre avec sa vieille machine à pédale. « Mais en ce moment, je ne fais pas grand-chose parce qu'il fait trop chaud », précise Marie-Josèphe.
Il y a quelque temps, ses petits-enfants lui ont offert un journal de mémoire dans lequel elle doit écrire ses souvenirs. À la question : Avais-tu de bons résultats à l'école ? Elle répond avec une écriture parfaite. « Il fallait que je bosse, mais j'arrivais à avoir de bons résultats. »
À 2h du matin sur la piste de danse
Ce qui surprend le plus chez Marie-Josèphe, c'est sa joie de vivre, son humour et sa vivacité d'esprit. Elle fait des mots fléchés, regarde les jeux télévisés, joue de l'orgue pour « garder de la souplesse dans les mains, parce qu'[elle s'est] quand même fracturé deux fois les poignets ». Il y a quelques années, ses enfants ont insisté pour qu'elle se fasse livrer ses repas à domicile. « Je n'étais pas trop d'accord, mais je continue à préparer mes repas le week-end », ajoute-t-elle fièrement.
La centenaire téléphone à chacun des anniversaires de ses proches ou des conjoints - les « valeurs ajoutées », comme elle dit joliment - et correspond avec tout son petit monde au moyen d'une tablette tactile. Quand on lui demande si elle n'a pas trop de mal à s'en servir, elle répond : « Oh non, je m'y suis faite assez facilement, et puis c'est tellement pratique. » Pas étonnant qu'avec une telle vitalité, lors du mariage d'une de ses petites-filles il y a quelques semaines, elle se soit couchée à 2h du matin après avoir dansé une valse !
Le 27 août 2022, ils étaient 109 descendants et conjoints à lui fêter comme il se doit ce bel anniversaire.
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