Après Catherine Moriceau, partie à la retraite en 2021 après 40 ans au service des publics et de la culture, le centre culturel de Mayenne communauté, va dire au revoir à un autre de ses piliers à la fin de cette nouvelle saison. Bruno Fléchard, responsable de la programmation, va tirer sa révérence après 36 ans au Kiosque.
Entré en 1987 à l’office municipal social et culturel de la ville de Mayenne, Bruno Fléchard ne se destinait pas à travailler dans la culture. « J’ai passé un DUT carrière sociale pour être animateur. J’ai démarré à mi-temps dans l’animation jeunesse et culture. Je suis arrivé avec une incompétence totale dans ce dernier domaine. Mais trois ans après mon embauche, j’ai dû choisir entre jeunesse et culture et j’ai choisi le second. La saison jeune public m’a été confiée. Le jeune public a toujours été un point fondamental de mon travail. Je pense que si on veut former des citoyens ouverts et tolérants, il faut commencer tout petit. »
À lire aussi
150 à 200 spectacles vus chaque année
Bruno Fléchard a gravi les échelons jusqu’à devenir codirecteur du Kiosque en 2009, aux côtés de Valentin Lemée. Ayant pris de nouvelles fonctions au sein du conseil municipal de la ville de Laval, et à l’approche de la retraite, Bruno Fléchard a souhaité travailler à mi-temps. il a donc quitté son poste de codirecteur pour se consacrer à celui de programmateur. « C’est un métier assez particulier. Nous sommes souvent à l’extérieur. Chaque année, je vois 150 à 200 spectacles. Rien qu’au festival d’Avignon, j’en vois 35 en une semaine. » Et à tous ceux qui pensent que c’est un métier tranquille, Bruno répond : « C’est un exercice particulier. On ne sait pas toujours ce qu’on va voir. À Avignon, par exemple, je programmerais avec grand plaisir un tiers des spectacles que je vais voir. Un autre tiers est éliminé directement et le dernier tiers je le programmerais s’il y a une thématique qui peut lui faire écho… », éclaire le programmateur.
À ses débuts, Bruno Fléchard programmait des têtes d’affiche, « au temps où elles permettaient de gagner de l’argent et donc de financer la programmation. C’était le temps où les festivals n’existaient pas. » Et les demandes techniques des artistes sont devenues trop contraignantes.
De ses trois décennies au Kiosque, Bruno Fléchard garde de nombreux souvenirs. « Le meilleur, sans hésiter, c’est le spectacle des clowns russes Semianyki. Ils ont une approche du rire très théâtrale et un regard sur la famille qui m’a touché en tant que papa. »
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.