Le jeudi 1er septembre 2022, à Landivy (Mayenne), les gendarmes sont appelés car un véhicule est arrêté à contresens. Un homme est endormi au volant, mais le moteur tourne ainsi depuis 20 minutes et tournera jusqu'à l'arrivée des forces de l'ordre. Les policiers essayent de le réveiller et n'obtiennent que des propos incohérents tellement l'homme semble imbibé d'alcool. Un contrôle d'alcoolémie et une bouteille de rhum retrouvée à ses pieds confirmeront les faits.
Il affirme avoir changé de place après l'arrêt de la voiture
Tout d'abord relâché mais ne se rendant pas à la convocation des gendarmes, le chauffeur finit par être placé en détention provisoire. Il affirme ne pas avoir conduit et s'être déplacé de l'arrière du véhicule vers la place de conducteur après l'arrêt, et explique avoir mis le contact pour enclencher la climatisation.
Le prévenu se retrouve dans le box ce mercredi 14 septembre 2022, au tribunal de Laval, pour répondre d'une éventuelle conduite en étant alcoolisé, sans permis de conduire car celui-ci est annulé, sans assurance, sans carte grise et sans contrôle technique.
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Il ne met pas ses amis en cause
Devant le flot de questions posées par la présidente, le quadragénaire répond avec aplomb et logique. Il ne veut en aucun cas mettre en cause ses amis : "Je ne mêle personne à mes histoires. " Les magistrats ont du mal à croire en la version du mis en cause et lui rappellent qu'être au volant d'un véhicule dont le moteur tourne équivaut à conduire le véhicule.
Une cuite tous les 15 jours
Les 23 condamnations précédentes du prévenu ne vont pas plaider en sa faveur bien que celui-ci déclare ne s'être jamais dérobé devant ses nombreuses responsabilités. Et il y a l'alcool qu'il admet consommer : "Je prends une cuite tous les 15 jours et une bonne, mais c'est tout et jamais quand j'ai la garde de ma fille."
Six mois de prison ferme
Maître Buron est chargé de défendre le récidiviste et affirme d'emblée qu'il ne faut pas inverser la charge de la preuve et qu'il n'existe aucun témoin affirmant que son client a effectivement conduit. Le plaideur estime qu'il y a un doute dans ce dossier et réclame la relaxe. Le tribunal n'est pas de cet avis et condamne le prévenu à 12 mois de prison dont six avec sursis. Les magistrats prononcent un mandat de dépôt, la confiscation du véhicule, une obligation de soins, de travail et de repasser le permis de conduire.
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