Le 19 juillet 2022, le préfet de la Mayenne prenait un arrêté concernant les bassins hydrographiques de la Mayenne, interdisant de ce fait tout lavage de véhicule même avec un système de lavage haute pression et de récupération de l’eau. Le nouvel arrêté en date du 13 septembre 2022, rétrogradant au seuil d’alerte renforcée les territoires hydrographiques de la Mayenne médiane et aval et de la Sarthe amont n’y change rien en raison d’un arrêté daté du 10 août et qui stipule que l’interdiction de lavage intervient dès le niveau alerte renforcée.
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Une décision qui met les gérants de stations de lavage en grande difficulté.
En effet, aucune aide n’est prévue pour ces chefs d’entreprise. "La situation est catastrophique", confirme Raphaël Douillet, propriétaire gérant de la station Éléphant bleu de Saint-Berthevin, près de Laval. "Je suis un commerçant indépendant. Je n’ai pas d’aide de ma franchise. Je vis sur ma trésorerie. J’ai la chance d’en avoir, ce n’est pas le cas de tous les gérants de station. Beaucoup vont rapidement mettre la clé sous la porte. Nous demandons à être indemnisés, comme vont l’être les agriculteurs."
"Pas des gros consommateurs d’eau"
Les professionnels du secteur veulent aussi faire prendre conscience aux décideurs politiques que leur décision est un "non-sens". Le groupe Hypromat, qui détient la franchise Éléphant bleu, a notamment rédigé un courrier à l’attention du président de la République. "En interdisant le lavage professionnel, le lavage automobile ne s’arrête pas pour autant. Il continue à être pratiqué mais de façon incontrôlée et nuisible", affirme le gérant du groupe dans son courrier. Le lavage à domicile, interdit depuis 1979, rejetterait dans les eaux pluviales des boues hydrocarburées. "Nous enlevons 12 m3 de boues hydrocarburées par an et un m3 d’hydrocarbure pur", souligne Philippe Brault.
Raphaël Douillet met aussi en avant la récupération des eaux utilisées dans sa station de lavage.
Pour lui, l’État prend des décisions sans connaître la réalité des faits. "Ce qui fait peur à l’État, c’est le délai de retraitement des eaux. Il a peur de ne plus avoir d’eau au robinet."
En attendant de réussir à faire passer leur message, les gérants de stations de lavage appellent à l’aide.
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