Après avoir déposé un signalement au procureur de la République en août, l'intersyndicale CGT-Force Ouvrière du centre hospitalier de Laval (Mayenne) poursuit son combat en organisant une journée de grève jeudi 22 septembre 2022.
Respecter le droit au repos des soignants, proposer des contrats longs, développer l'accès à la formation, revaloriser les salaires... les revendications sont les mêmes depuis plusieurs mois déjà.
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"La fermeture des urgences, c'est l'arbre qui cache la forêt"
"Mais rien n'a changé, insiste Meryame El Hamdaoui, secrétaire CGT. A Laval, on enregistre trois fois plus de démissions en 2021 qu'en 2020, le taux d'absentéisme est passé de 6,75 à 9,2 %. Sur les 2 300 postes, 400 sont occupés par des emplois précaires et 47 000 heures supplémentaires ont été effectuées l'an dernier pour combler les postes vacants. Et côté salaire, malgré le Ségur, un infirmier français est moins bien payé qu'un infirmier mexicain."
"La fermeture des urgences, c'est l'arbre qui cache la forêt. Tous les services sont concernés", appuie Sylvain Bihel, infirmier en psychiatrie et secrétaire adjoint FO.
"Tout le monde doit se sentir concernés"
Les syndicats, les soignants et les associations d'usagers appellent les Mayennais à les rejoindre pour manifester devant le hall de l'établissement de santé à 17h.
"Ces revendications doivent être portées par les Mayennais car le service public leur appartient", insiste Maxime Lebigot.
"Les soignants en grève mettent un brassard mais ça a très peu de poids. Sans les citoyens, on n'y arrivera pas", assure Caroline Brémaud, cheffe du service des urgences de Laval, qui "veut une réforme globale du système de santé. On veut élever le débat à l'échelle nationale. On est des lanceurs d'alerte. On est un petit département mais on n'a pas peur de crier."
Vers une direction commune des hôpitaux de Laval et Mayenne ?
Le syndicat Force Ouvrière veut aussi alerter la population sur un projet de mise en place d'une direction commune entre le centre hospitalier de Laval et celui de Mayenne "en cours de réflexion" et que le syndicat veut faire échouer.
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"Le CH Laval ayant de grandes difficultés pour maintenir son offre de soins, en particulier aux urgences régulièrement fermées, il serait fort aisé pour le directeur commun de faire des choix. Et il est fort à parier que le choix ne porterait pas sur le maintien des services à Mayenne, mais de maintenir l'hôpital support", explique le syndicat dans un communiqué.
"Cette direction commune n'a aucun intérêt à part celui d'organiser le transfert des services de chirurgie et de surveillance continue, comme cela était prévu avant la mobilisation massive de la population à Mayenne", précise Sébastien Lardeux, secrétaire général FO.
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