« Nous sommes face à un mur. En 2022, la hausse du coût de l’énergie est importante mais elle a été contenue. En 2023, c’est le saut dans l’inconnu », introduit Jean-Pierre Le Scornet, maire de Mayenne, soulagé tout de même d’avoir anticipé cette hausse dans le budget 2022. « L’augmentation est de 300 000 € par rapport au budget réalisé en 2021. » Le coût de l’énergie pour la Ville sur un an représente 810 000 €. « Le gaz a augmenté de 72 % et l’électricité de 15 % en 2022. Il va falloir prendre des mesures de court, moyen et long terme, bien que depuis 2014 nous ayons déjà fait de gros efforts en réduisant notre facture de 22 % grâce à notre conseiller en énergie, François Desnoës. »
Le directeur général des services a demandé à chaque service de faire des propositions pour réduire la consommation énergétique de 10 %. Un dialogue a aussi été mis en place avec les associations sportives pour diminuer le chauffage d’un ou deux degrés dans les salles actuellement chauffées à 17°C.
Des travaux de rénovation thermique ont d’ores et déjà été effectués dans plusieurs salles, et se poursuivent comme pour la salle Robert Buron.
Dans les locaux administratifs aussi, la température va être abaissée d’au moins un degré, et les chauffages d’appoint vont être bannis. « Mais le bâtiment de la mairie est une vraie passoire thermique sur laquelle il nous faut travailler. Le dossier de la rénovation du bâtiment avance d’un point de vue technique mais fait peur d’un point de vue financier. Les coûts s’envolent, nous devons être raisonnables. »
Céder des bâtiments publics
Les coûts de la piscine, gros consommateur d’énergie, ont été contenus.
Une piste est cependant exploitée côté espace bien-être. « Les services réfléchissent à mettre en place un système de réservation pour que le sauna et le hammam ne soient pas allumés en continu. »
La collectivité dispose de 150 bâtiments. « La priorité sera leur rénovation thermique mais tout ne peut pas se faire en une fois. Une stratégie de gestion du patrimoine bâti a été mise en place en début de mandat. » Le maire veut avoir une gestion proactive du patrimoine, « en se séparant du patrimoine quand cela est nécessaire. Cela renvoie au sujet des écoles qui seront regroupées mais aussi à la vente de patrimoine. » La Maison Bertrand, située à côté de la mairie, devrait être le premier bâtiment mis en vente. Elle accueille aujourd’hui le Sybama, qui va rejoindre les locaux de la mairie.
La Visitation, « un gouffre thermique » selon l’élu, va faire l’objet d’une réflexion. « Nous aimerions y associer les citoyens. C’est un lieu chargé d’histoire. Ce n’est pas simplement l’affaire des élus. »
Consommer l'énergie auto-produite
La municipalité pense aussi à long terme. « Nous devons nous employer à consommer l’énergie que nous produisons nous-mêmes. » Ainsi, un réseau de chaleur devrait être opérationnel fin 2024 et alimentera une grande partie des bâtiments publics : écoles, salles de sport, et même collèges et lycées.
Les énergies renouvelables vont être scrutées à la loupe. « On regarde les opportunités que l’on peut saisir, avec du photovoltaïque notamment pour des ombrières sur des parkings ou même des panneaux sur des toitures. »
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