"Génial", "parfait", déjà envie d’y retourner : pour la plupart des cinq élèves de BTS du lycée Rochefeuille de Mayenne qui ont effectué un stage à l’étranger, dans le domaine de l’agriculture, l’expérience est un succès total.
Pourtant, en mai 2022, quelques jours avant le départ, "ils n’avaient pas forcément tous envie de partir", reconnaissait Régis Brault, leur enseignant référent (Le Courrier de la Mayenne du 26 mai 2022).
Les deux années précédentes, le lycée avait dû renoncer à envoyer ses élèves à l’étranger. Cette promotion n’avait donc pas pu bénéficier d’un retour d’expérience, et certains de ses membres se montraient stressés.
Wendy craignait de ne pas se montrer à la hauteur des responsabilités que ses maîtres de stage canadiens allaient lui confier. Finalement, elle s’en est tirée haut la main. "J’ai pris confiance en moi."
"Nous avons commencé à travailler dès le lendemain de notre arrivée", raconte Kiriane, parti dans la même grande ferme que Wendy, au Canada. Lui aussi est ravi de son expérience.
Car cette exploitation retrouvait avec joie les élèves de Régis Brault, qu’elle était habituée à recevoir chaque année.
Perrine et Florane, quant à elle, étaient en Suisse. Pour la première, tout s’est bien passé. L’élevage bovin qu’elle a intégré lui a permis de découvrir des techniques similaires à celles utilisées en France, mais une perception différente du métier d’agriculteur.
À quelques kilomètres de la ferme de Perrine, sa camarade Florane n’a pas eu la même chance. "Pour moi, ça s’est mal passé", lâche-t-elle, visiblement déçue.
Peu de tâches à accomplir et un courant qui ne passe pas beaucoup avec le maître de stage. "Si je n’avais pas pu voir Perrine le week-end, je ne serai pas restée jusqu’au bout", assure-t-elle, bien qu’elle reconnaisse avoir gagné en maturité. "J’ai appris à vivre sans mes parents."
Guillaume, le cinquième élève, a pu découvrir les rouages de la transformation de lait en glaces dans une exploitation belge. Sa participation à l’organisation d’une "ferme ouverte" l’a aussi "ouvert socialement : avant je n’étais pas du genre à aller vers les gens".
Pour les deux stagiaires partis au Canada, l’heure du retour fut l’occasion de verser quelques larmes : ils ont tissé un lien très fort avec la famille qui les a accueillis.
Ils ont même participé au mariage de l’un des fils. "Je l’ai aidé à choisir son veston", raconte Wendy. "Ils sont revenus avec le blues et l’accent", sourit Régis Brault.
Après sa dernière année à Rochefeuille, Kiriane compte bien y retourner. "J’aimerais y passer un ou deux ans." Tous, même la malchanceuse Florane, peuvent maintenant faire profiter les futurs stagiaires de leur expérience.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.