Après l’incendie criminel du 22 décembre 2018 qui avait ravagé l’établissement, le Chemin de fer, institution installée à deux pas de la gare de Laval (Mayenne), rouvrira ses portes avant l’été 2023. Aux manettes de ce projet qu’il mène bon train depuis plus de trois ans, Christophe Bailleul, restaurateur à Laval. "Le Covid a beaucoup joué sur le retard que nous avons pris. Mais enfin, les travaux, qui ont débuté en juillet, sont passés à la vitesse supérieure", se réjouit-il. À ses côtés, un couple de Lavallois qui tiendra l’établissement.
"Une table du terroir mayennais"
Le nom sera inchangé – "c’est une institution. Ma mère, qui était à l’école à Laval, s’arrêtait au Chemin de fer avant de prendre son train" – et la partie hôtel ne sera pas conservée. "Il a fallu repartir de quatre murs nus ; on reconstruit tout. La dalle du rez-de-chaussée sera coulée la semaine prochaine", poursuit le gérant.
C’est "une table du terroir mayennais" qui ouvrira. "Déjà, les artisans du chantier sont quasiment tous mayennais. Et dans ce lieu, l’agriculture mayennaise sera mise en avant. La grande majorité des produits proposés (fruits, légumes, poulet fermier, cochon sur paille, viande bovine…) en seront issus. Pour les poissons, il s’agira d’un arrivage breton", détaille Christophe Bailleul, qui se réjouit d’ouvrir dans un quartier en plein renouvellement.
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L'idée d'un relais de paniers fermiers
Au sous-sol, dans la partie cave, une table d’une quinzaine de places pourra être privatisée. Au rez-de-chaussée, il s’agira de la partie bistrot-brasserie avec une centaine de couverts. Enfin, à l’étage, seront accessibles une salle privative d’une trentaine de places, un salon et une terrasse.
Seul le rez-de-chaussée ouvrira dans un premier temps, avec une équipe de six à huit personnes. "Nous voulons bien faire les choses pour le démarrage et pas nous précipiter avec l’ouverture de l’étage."
Au final, Christophe Bailleul a le sourire en voyant ce projet "plein de rebondissements, de doutes, d’émotion", enfin aboutir. "C’est très bien accueilli par les agriculteurs. Et je compte bien les faire venir ici pour qu’ils parlent de leur métier." Dans l’air du temps, comme cette idée de mettre en place, pourquoi pas, un relais de paniers fermiers.
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