Les déclarations du prévenu ont quelque peu évolué depuis sa garde à vue. Pour autant, elles semblent encore peu convaincantes auprès des magistrats, ce lundi 24 octobre 2022 au tribunal de Laval (Mayenne).
Un Lavallois de 25 ans est jugé en comparution immédiate pour des faits remontants au samedi. Peu après 6h30, il se trouve au volant de son véhicule arrêté en pleine voie, les yeux fermés. Il bloque une première voiture rue Mazagran, qui est en sens unique, puis une deuxième qui se trouve être une patrouille de la police municipale.
De la résine de cannabis en poche
Selon les agents, l’homme semble dormir. "Je sortais de soirée. J’étais en mode repos", répond-il au tribunal. Lorsqu’il finit par ouvrir sa fenêtre passager, une odeur de cannabis s’échappe. "Vos propos sont incompréhensibles dans un premier temps", rappelle le président du tribunal. La police nationale arrive et alors que son état d’ivresse semble manifeste, l’homme, sur lequel sont retrouvés 3,78 g de résine de cannabis, refuse de se soumettre au contrôle d’alcoolémie. Idem au commissariat, puis au centre hospitalier.
"J'ai bu un bon verre de vodka"
Sur les faits, le prévenu dit avoir constaté ne pas être en état de conduire une fois monté dans sa voiture. "Je sortais de ma place de parking, j’ai fait deux mètres, et j’allais me garer juste à côté", tente-t-il de justifier. À propos de l’alcool : "J’ai bu un bon verre de vodka. Même sans l’alcool il peut y avoir des soucis de somnolence au volant." Sur les menottes : "Si elles n’avaient pas été trop serrées, j’aurais soufflé." Et de conclure : "J’ai grandi et mûri depuis ma sortie de prison."
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"Ça ne tient toujours pas la route"
Le président du tribunal ne manque pas de rappeler les précédents judiciaires du prévenu, déjà condamné pour des délits routiers.
Le substitut du procureur, lui, constate des explications "un peu plus crédibles" que les premières, et ajoute : "C’est mieux, mais toujours un peu léger. J’aurais envie de dire que ça ne tient toujours pas la route, mais restons sérieux." Il demande une peine de huit mois de prison, dont trois avec sursis probatoire de deux ans, obligation de soins, de travail, et interdiction de conduire tout véhicule à moteur pendant six mois. "Et cela avec bracelet électronique pour ne pas limiter le début d’insertion." Des réquisitions qu’il juge "clémentes, mais il (le prévenu, ndr) n’a jamais bénéficié d’un aménagement de peine".
Finalement, le tribunal suit ces réquisitions, mais passe la partie de sursis à quatre mois. Son permis de conduire est suspendu pour six mois et le véhicule, qui appartient à son frère, n’est pas confisqué.
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